S'abonner

Acide tranexamique oral dans le traitement du lichen pigmentogène : étude prospective de 20 cas - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.529 
L. Zenjari 1, , F. Elfatoiki 1, F. Hali 1, F. Marnissi 2, S. Chiheb 1
1 Dermatologie 
2 Anatomopathologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le lichen pigmentogène est une variante peu fréquente du lichen plan. Plusieurs thérapeutiques ont été proposées pour le lichen pigmentogène d’efficacité variable : dermocorticoÏdes, hydroquinone, vitamine A acide, laser Q switched. L’acide tranexamique pourrait constituer une nouvelle piste thérapeutique, avec une efficacité significative.

Matériel et méthodes

Cette étude a été menée de août 2017 à juin 2019, incluant 20 patients. Les critères d’inclusion étaient la présence de lésions pigmentées du visage et/ou cou, avec une histologie compatible avec un infiltrat lichénoïde avec vacuolisation de la basale et incontinence pigmentaire, ayant reçu ou non un traitement auparavant.

Résultats

Il s’agissait de 18 femmes et 2 hommes, avec une moyenne d’âge de 49 ans (26–65 ans). Les phototypes prédominants étaient essentiellement foncés. La durée moyenne d’évolution était de 2,9 ans (2 mois–15 ans).

Il y avait une prise d’œstroprogestatifs au long cours chez 6 patientes et une notion d’exposition solaire chez tous les patients. La sérologie de l’hépatite C réalisée chez 10 patientes était positive chez une patiente. Un diabète type 2 était noté chez 7 patientes, une cardiopathie ischémique chez une patiente, une hypertension artérielle chez 2 patients.

L’aspect clinique était similaire dans tous les cas, à type de macules pigmentées ardoisées bien limitées, non infiltrées. La localisation au niveau du visage était notée chez 19 patients, le cou chez 14 patients, et les bras chez 2 patientes.

Cinq patientes présentaient une alopécie frontale fibrosante associée et une patiente avait un réseau lichénien buccal.

L’histologie a montré chez tous les cas un infiltrat lichénoïde avec incontinence pigmentaire.

Tous les patients ont reçu de l’acide tranexamique par voie orale à 250mg/j pendant 4 à 6 mois avec photo-protection externe.

L’amélioration a été évaluée par l’examen clinique ainsi que par un appareil d’analyse de peau.10 patients ont eu une amélioration partielle, 7 patients ont été perdus de vue et 3 patients n’ont pas eu d’amélioration. Aucun cas d’aggravation n’a été notifié. Aucun patient n’a eu d’effets secondaires.

Discussion

L’originalité de notre étude réside dans l’utilisation de l’acide tranexamique dans une nouvelle indication en dermatologie. En effet, l’acide tranexamique est utilisé dans les mélasmas, les hyperpigmentations post-inflammatoires, ou encore les angiœdèmes avec des résultats satisfaisants. Mais à notre connaissance, aucune publication n’a rapporté son utilisation dans le lichen pigmentogène. En effet, notre étude confirme son efficacité sur des cas de lichen pigmentogène réfractaire ou non à d’autres traitements. Ceci constitue une piste thérapeutique à explorer à plus large échelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Acide tranexamique, Lichen plan pigmentogène


Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 146 - N° 12S

P. A318 - décembre 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Tolérance et efficacité de l’aprémilast chez les patients psoriasiques de plus de 65 ans
  • C. Phan, J. Delaunay, N. Beneton, Z. Reguiai, C. Boulard, A.C. Fougerousse, E. Cinotti, M. Romanelli, L. Mery Bossard, D. Thomas-Beaulieu, J. Parier, J.-L. Perrot, M. Ruer-Mulard, M. Bastien, E. Begon, M. Samimi, C. Jacobzone, N. Quiles-Tsimaratos, V. Descamps, M. Steff, P. Bilan, A. Vermersch-Langlin, M. Kemula, E. Amazan, I. Kupfer-Bessaguet, A.-C. Cottencin, F. Prignano, C. Bulai Livideanu, J. Gottlieb, A. Beauchet, E. Mahé, GEM Resopso
| Article suivant Article suivant
  • Attentes des patients et perception du traitement par biothérapie chez 37 patients souffrant de psoriasis
  • B. Halioua, J. Zetlaoui, E. Pain, L. Radoszycki, D. Testa

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.