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Responsabilité professionnelle médicale et mélanome - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.508 
J. Arimany-Manso 1, , 2, F. Fuz 2, 3, C. Martin-Fumadó 1, 2, E.L. Gómez-Durán 2, R. Torné-Escasany 1, 2, J. Benet-Travé 4
1 Service de responsabilité professionnelle, collège des médecins de Barcelone 
2 Chaise de responsabilité professionnelle et médecine légale, UAB, Barcelone, Espagne 
3 Risk management services, international department, Société hospitalière d’assurances mutuelles (SHAM), Lyon, France 
4 Risk management services, international department, Société hospitalière d’assurances mutuelles (SHAM), Barcelone, Espagne 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La dermatologie est une spécialité à faible risque de plainte au niveau international. L’erreur de diagnostic et le retard dans le diagnostic, dans le cas du mélanome, sont les causes principales de plaintes. L’analyse des sinistres, dans ce domaine doit permettre, en apprenant l’erreur médicale, de prévenir de nouveaux accidents et, par conséquent, de nouvelles réclamations. Pour cela, il est nécessaire de bien connaître ces plaintes, leur type, leur caractéristique et leur fréquence.

Matériel et méthodes

Toutes les plaintes existantes dans le registre du Service de la responsabilité professionnelle du Conseil des associations médicales de catalogne (plaintes contre les professionnels de santé) et celui de CONFIDE (plaintes contre les établissement de santé) pendant la période de 1986 à 2018 ont été analysées.

Résultats

Au cours de la période 1986–2018 un total de 28 862 réclamations pour responsabilité professionnelle médicale (9734+19 128) ont été enregistrées, dont 200 (130+70), soit 0,69 %, appartenaient à des réclamations de dossiers médicaux de dermatologie. Parmi elles, 43 (29+14), soit 21,5 % étaient liées à un mélanome. Les procédures liées à un retard ou à une erreur de diagnostic étaient majoritaires (21 soit 49 %), suivies d’une évolution clinique jugée médiocre (4), d’une erreur de diagnostic d’histopathologie (3), de métastases postopératoires, d’opération sur site erroné, de résultats histopathologies manquants et les faux positifs dans le diagnostic (2 chacun).

L’existence d’une responsabilité a été déterminée dans 16,2 % des cas (7/43), jamais par voire pénale, soit dans 22 % des affaires civiles (2/9), 16,7 % des affaires extrajudiciaires (2/12), 20 % dans le cadre d’un contentieux administratif (2/10) et 1 cas en l’appel.

Discussion

Apprendre de l’erreur médicale est une démarche essentielle pour améliorer la sécurité clinique et prévenir de nouvelles plaintes. Dans le cas du mélanome, dont le diagnostic est très complexe, et malgré tous les tests complémentaires disponibles à ce jour, des stratégies sont nécessaires pour permettre un diagnostic plus précoce et précis du mélanome, une meilleure communication avec le dermatopathologiste et un meilleur suivi de l’évolution de mélanome.

Conclusion

Afin d’éviter les plaintes en cas de mélanome, une bonne communication entre dermatopathologistes et dermatologues est essentielle. Dans les cas les plus difficiles, la collaboration avec un anatomopathologiste expérimenté dans le mélanome est utile. Il faut donc faire preuve de prudence lors des biopsies en évitant les coupures ou shavings, en établissant un circuit formalisé pour la collecte des résultats histopathologiques et en suivant la liste des contrôles préalable à toute chirurgie dermatologique. Enfin, il convient de rappeler qu’une bonne relation médecin-patient est la base d’une prise en charge adéquate et constitue également la meilleure stratégie pour éviter tout type de réclamation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mélanome, Réclamation judiciaire, Responsabilité professionnelle


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Vol 146 - N° 12S

P. A306-A307 - décembre 2019 Retour au numéro
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