La démodécidose : une série de 44 cas - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
La démodécidose (DD) est une ectoparasitose due à la prolifération de Demodex dans l’appareil pilosébacé. L’objectif de notre travail a été de décrire les particularités épidémiologiques et cliniques des cas de démodécidoses.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur 4 ans, au sein de notre service. Ont été inclus dans l’étude tous les patients porteurs d’une démodécidose.
Résultats |
Quarante-trois cas ont été colligés, 31 femmes et 12 hommes. L’âge moyen était de 50 ans (extrêmes de 11 à 85 ans). Une immunodépression médicamenteuse a été identifiée dans trois cas. La durée d’évolution des symptômes avant la consultation était de 10 mois (7jours à 2 ans). Tous nos malades ont présenté des papules érythémateuses, surmontées de pustules dans 32 cas. Le prurit était présent dans 22 cas. Les sièges atteints étaient les joues : 31 cas, le nez : 18, le front : 17, les mandibules : 10 et le cou : 1 cas. Quatre patients ont présenté une blépharite associée. Le diagnostic a été confirmé par l’examen parasitologique des pustules montrant un nombre de demodex supérieur à 5 par cm2. Le métronidazole (MNZ) en prise orale était le traitement le plus prescrit (39 cas). Il a été introduit à une posologie variable de 1 à 2g/j pendant 35jours en moyenne (15 jours–4 mois), associé à la doxycycline pour 7 d’entre eux. En plus du traitement général, 29 malades ont reçu un traitement local (crotamiton seul pour 21 malades et association crotamiton - MNZ pour 8 malades). L’évolution était favorable dans tous les cas.
Discussion |
La DD est une dermatose faciale de la femme adulte. L’immunosuppression semble créer un environnement favorable pour le développement du parasite. L’aspect clinique est polymorphe : un érythème télangiectasique du visage (joues, nez, front et menton) se compliquant de poussées papulo-pustuleuses. Cet aspect rend parfois la distinction difficile avec d’autres dermatoses faciales notamment la rosacée ; les squames, le prurit, l’absence de bouffées vasomotrices et la localisation au-delà de la zone centrofaciale sont en faveur d’une démodécidose. Le traitement général par MNZ était de choix, avec une durée et une dégression conditionnées par les résultats cliniques. La doxycycline associée d’emblée ou en cas d’échec semble améliorer le tableau. L’association à un traitement local (Crotamiton ou MNZ) a donné de bons résultats.
Conclusion |
Demodex est un acarien de la peau, profitant des facteurs locaux et généraux pour proliférer. Le diagnostic de démodécidose repose sur un faisceau d’arguments à la fois cliniques, parasitologiques et thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Démodécidose, Démodex, Rosacée
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.448. |
Vol 146 - N° 12S
P. A277 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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