Caractéristiques épidémio-cliniques des onychomycoses : série de 1926 cas - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Les onychomycoses constituent une véritable préoccupation par leur prévalence, leur caractère inesthétique et parfois douloureux, leurs associations morbides et leur coût de prise en charge. Elles ont également un impact psychosocial important et peuvent être source de complications infectieuses graves. D’où l’intérêt de ce travail qui a pour objectif d’établir le profil clinique et mycologique des onychomycoses au CHU Ibn Rochd de Casablanca.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive colligeant les cas d’onychomycose confirmés par étude mycologique suivis en consultation de dermatologie du CHU Ibn Rochd entre avril 2006 et décembre 2018. Le recueil des données a été fait à partir des dossiers à l’aide d’une fiche préétablie. L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel SPSS 20.
Résultats |
Parmi 2847 patients consultant pour des onychopathies, nous avons colligé 1926 cas d’onychomycose (67,65 %). Les femmes représentaient 61,7 % des cas (1188 cas), avec un sex-ratio H/F de 0,62. L’âge moyen était de 46,9 ans. La fréquentation de bains maures était retrouvée dans 577 cas (29,9 %), un diabète dans 431 cas (22,4 %), des microtraumatismes dans 188 cas (9,8 %), une atopie dans 154 cas (8 %), la pratique de sport dans 96 cas (5 %). L’onychomycose était monodactylique dans 481 cas (24,9 %) et polydactylique dans 1445 cas (75,1 %). L’atteinte siégeait au niveau des pieds dans 1338 cas (69,5 %), des mains dans 318 cas (16,5 %), et au niveau des mains et des pieds dans 270 cas (14 %). Une pachyonychie était présente dans 1202 cas (62,4 %), une xanthonychie dans 801 cas (41,6 %), une onycholyse dans 609 cas (31,6 %), un périonyxis dans 406 cas (21,1 %), un onyxis dans 281 cas (14,6 %), une hyperkératose sous-unguéale dans 154 cas (8 %), une leuconychie dans 127 cas (6,5 %). Une mycose plantaire était associée dans 1117 cas (58 %), un intertrigo inter-orteils dans 886 cas (46 %). Un érysipèle compliquait 270 cas (14 %). Les agents infectieux les plus fréquemment trouvés étaient Trichophyton rubrum dans 1156 cas (60 %) et Candida albicans dans 193 cas (10 %). Un traitement systémique était prescrit dans 1175 cas (61 %), la molécule la plus souvent prescrite étant la terbinafine dans 1048 cas (54,4 %).
Discussion |
Notre série met en évidence la fréquence de l’onychomycose dans notre contexte. Nous notons également la prédominance féminine et la prévalence chez les sujets âgés vers la cinquantaine. Les orteils sont les plus souvent atteints et la manifestation clinique la plus retrouvée est la pachyonychie. Une mycose plantaire est associée dans plus de la moitié des cas. L’examen mycologique prend toute son importance pour la confirmation diagnostique et l’orientation du traitement. Il a isolé Trichophyton rubrum dans la majorité de nos cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Onychomycose, Trichophyton rubrum
Plan
Vol 146 - N° 12S
P. A269-A270 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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