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Tatouages : étude internationale sur la prévalence et les motivations dans cinq pays - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.384 
N. Kluger 1, , 2, S. Seité 3, C. Taieb 4
1 Dermatologie, hôpital Bichat–Claude-Bernard, Paris, France 
2 Dermatologie, CHU d’Helsinki, Finlande 
3 Laboratoire dermatologie, La Roche-Posay, Levallois-Perret 
4 FIMARAD, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les données mondiales sur la prévalence des tatouages et leurs motivations sont rares. Nous rapportons une enquête en ligne internationale menée auprès d’un échantillon représentatif de la population de 5 grands pays (Chine, Brésil, États-Unis, Russie et France).

Matériel et méthodes

Pour chaque pays, un échantillon représentatif de la population générale âgée d’au moins 15 ans a été constitué à l’aide d’une méthode d’échantillonnage aléatoire stratifié à partir d’une base de données comprenant des utilisateurs d’Internet ayant accepté de participer à des enquêtes par panel. Des quotas fixes d’individus répondant à des critères sociodémographiques prédéfinis ont été recrutés. S’appuyant sur des données démographiques nationales, ces quotas ont été fondés sur les aspects suivants : sexe, âge, statut socioprofessionnel et répartition régionale, garantissant ainsi une représentation précise de la population échantillon.

Résultats

De septembre 2018 à janvier 2019, 11 079 personnes ont participé. La prévalence globale des personnes tatouées était de 18,5 % (10,6 % avec un tatouage et 7,9 % plusieurs). Les femmes étaient plus tatouées (19,4 %) que les hommes (17,6 %). Les tatoués étaient significativement plus jeunes : 36 ans contre 41,9 ans (p<0,001). Le groupe tatoué le plus important est actuellement âgé de 25 à 34 ans (16,4 % pour un tatouage et 10,9 % pour plusieurs). La prévalence des tatouages allait de 11,7 % en Russie à 31,5 % aux États-Unis. Les Nord-Américains étaient plus enclins à avoir plusieurs tatouages. Dans tous les pays hormis la Russie, les femmes étaient plus souvent tatouées que les hommes. Les motivations pour se faire tatouer incluaient principalement la célébration d’un événement marquant (25,6 %), l’embellissement du corps (24,6 %) et l’expression de l’individualité (14,8 %). Une différence de motivations entre les femmes (embellissement du corps) et les hommes (tester son propre seuil de douleur, raison culturelle/religieuse, appartenance à un groupe ou expression de son affection), et selon les pays a été mise en évidence. En Russie, les tatouages étaient principalement associés à l’embellissement du corps (39,0 %), tandis qu’en Chine, ils exprimaient une affection (21 %).

Discussion

Nous rapportons ici la plus grande étude mondiale sur les tatouages en Amérique du Nord et du Sud, en Russie, en Chine et en France. Aujourd’hui, près d’un individu sur cinq est tatoué, et les femmes surclassent les hommes dans presque tous les pays. Les États-Unis restent numéro un, mais la Chine et la Russie manifestent un intérêt pour le tatouage, comme en Amérique latine ou cela est confirmé par la prévalence élevée observée au Brésil (22 %).

Conclusion

Notre étude fournit un cliché récent du tatouage dans le monde. Bien que les motivations soient assez semblables dans les proportions, il existe des différences notables entre les sexes et des différences culturelles entre les continents en ce qui concerne les motivations.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Épidémiologie, Tatouage


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Vol 146 - N° 12S

P. A245 - décembre 2019 Retour au numéro
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