Profil du télédermatologue en France en 2019 - 20/11/19
Groupe de Télédermatologie e-Santé de la SFD
Résumé |
Introduction |
Le Groupe de Télédermatologie & e-Santé de la SFD a voulu réaliser un état des lieux de la télédermatologie (TD) et dresser le profil des télédermatologues en France en 2019.
Matériel et méthodes |
Questionnaire de 38 questions adressé via la newsletter de la SFD d’avril à juin 2019. Seules les réponses des dermatologues déclarant pratiquer une activité de TD via un réseau sécurisé et formalisé ont été analysées.
Résultats |
Au total, 362 réponses ont été recueillies. Soixante-huit soit 18 % des dermatologues déclaraient avoir une activité de TD dans un cadre formalisé ; 13 % un projet de TD ; 55 % avaient une pratique informelle de TD hors cadre.
Le profil du télédermatologue ayant répondu est détaillé dans les Tableaux 1 et 2 (n=68). Il s’agissait majoritairement d’une femme (65 %), entre 46–55 ans (32 %), en activité libérale (57 %), faisant de la TD depuis moins de 2 ans (48 %). Le télédermatologue réalise principalement des télé-expertises (TLX) (83 %). Il donne 1 à 5 avis par semaine (75 %), majoritairement sur sa journée de travail en plus de ses activités habituelles (66 %). Il utilise une plateforme publique régionale (60 %), parfois sa boite mail sécurisée (27 %). La mise en place de son activité de TD a été aidée sur le plan financier (65 %), principalement par des ARS (79 %) ; non financée pour 35 %. Ces actes de TD n’étaient pas rémunérés dans 34 % des cas ; si rémunération, elle se faisait par l’Assurance Maladie uniquement pour 12 %. Le télédermatologue répondait aux sollicitations des EHPAD (48 %) ou de médecins généralistes (48 %). Les motifs d’avis concernaient la dermatologie générale (74 %), les tumeurs cutanées (74 %), les plaies chroniques (55 %), les urgences (30 %). En cas de nécessité, 50 % des télédermatologues avaient prévu une consultation présentielle post-TD à leur dispositif de TD. Cette consultation était alors majoritairement faite par le télédermatologue lui-même (79 %), parfois le patient pouvait être adressé à un confrère de proximité (32 %) ou un hospitalier (27 %) dans le cadre d’une filière de soins. Outre ce profil principal, on note des hospitaliers réalisant plus de 10 actes de TD par semaine (10 %) ou des libéraux rémunérés faisant de la TD sur des plateformes privées (18 %).
Discussion |
L’activité de TD au sens strict reste récente et occasionnelle, souvent aidée au démarrage par les ARS notamment via la mise à disposition d’une plateforme régionale ; elle est parfois bénévole et plus ou moins organisée en réseau notamment lorsqu’il faut voir le patient en consultation présentielle secondairement.
Conclusion |
La majorité des avis de TD en France est donc encore donnée hors cadre. La TD, quand elle est pratiquée dans un cadre sécurisé et formalisé, reste de faible volume et les pratiques sont hétérogènes. Certains télédermatologues ne sont pas rémunérés, peu facturent leur acte à la CPAM et tous ne sont pas organisés pour assurer la prise en charge post-TD, ce qui interroge et nécessitera un travail complémentaire d’analyse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Profil, Télédermatologie, Télédermatologue
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.377. |
Vol 146 - N° 12S
P. A241 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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