Dépistage des cancers cutanés par des étudiants en médecine : étude observationnelle prospective monocentrique - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Dans le contexte de pénurie de dermatologues, la détection des tumeurs cutanées pourrait combiner un dépistage par des non-dermatologues et l’utilisation de la télé-expertise (TLX). Ces nouvelles pratiques impliquent la formation de professionnels médicaux mais également non-médicaux (pharmaciens, infirmiers…). L’objectif de ce travail dans une filière de TLX en dermatogériatrie est d’évaluer la capacité des externes en médecine à identifier des tumeurs cutanées, après une formation préalable combinant un cours présentiel et la mise à disposition d’un atlas iconographique.
Matériel et méthodes |
Entre le 01/04/2019 et le 08/04/2019, une campagne de dépistage a été menée dans un service hospitalier de gériatrie. Après une formation, tous les patients étaient examinés par un externe. En présence de lésions cutanées, une fiche était remplie, les classant bénignes, malignes ou douteuses avec hypothèses diagnostiques, puis transmise avec photo pour TLX à 2 dermatologues pour lecture indépendante. Leur concordance diagnostique sur photographie était étudiée ainsi que leur prise en charge parmi : abstention, biopsie, exérèse chirurgicale, surveillance. La qualité des clichés était évaluée.
Résultats |
Trente et un patients ont été examinés : 1 refus d’examen, 11 patients sans lésion. Au total 20 patients présentant 31 lésions étaient analysés. Le sex-ratio F/M était de 2/1 avec un âge médian de 87 ans (74–96). La topographie des lésions était : céphalique n=9, tronc=15, membres n=7. La (Annexe A) reprend la distribution des lésions : aucune n’était classée maligne par les externes. Parmi les 20 lésions classées douteuses, 18 étaient jugées bénignes par les 2 dermatologues, 1 maligne avec indication de biopsie pour suspicion de carcinome basocellulaire et 1 douteuse avec proposition d’exérèse. La (Annexe A) confronte le diagnostic des externes et des dermatologues pour les 11 lésions étiquetées bénignes. On note une difficulté d’identification des lésions pigmentées, qu’elles soient bénignes ou malignes : 7 lésions considérées comme mélanocytaires étaient des angiomes, 2 étaient des comédons. Les 2 dermatologues étaient confiants dans leur expertise et considéraient les photographies de bonne qualité. Leur concordance était totale dans la discrimination bénin/malin. Lorsque le diagnostic des lésions bénignes était discordant, la prise en charge proposée était la même : abstention.
Discussion |
Les externes en début de formation médicale ne sont probablement pas représentatifs des professionnels médicaux non-dermatologues mais leur niveau peut être comparable à des professionnels formés au dépistage.
Conclusion |
L’atlas iconographique et cours semblent insuffisants pour la formation au dépistage. Le niveau d’expérience visuelle, que n’ont pas les externes, semble prépondérant dans la capacité à diagnostiquer les tumeurs cutanées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, Télé-expertise, Tumeurs cutanées
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.359. |
Vol 146 - N° 12S
P. A232-A233 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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