Deux observations de syndrome CANDLE dans la même fratrie - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Le syndrome CANDLE est une maladie auto-inflammatoire rare de description récente. Moins de 60 cas ont été publiés. Nous rapportons une nouvelle observation chez 2 frères.
Observation |
Cas 1: une fille de 10 ans présentait depuis la naissance des épisodes fébriles récurrents concomitants avec des éruptions papulo-nodulaires de disposition annulaire. Les lésions prédominaient au niveau du visage, du tronc et des racines des membres. L’histologie objectivait un infiltrat éosinophilique surtout périfolliculaire, s’étendant par endroits à l’hypoderme. Le bilan biologique montrait une hyperleucocytose avec neutrophilie, une anémie hypochrome microcytaire, une élévation des enzymes hépatiques. L’échographie trouvait une splénomégalie et une néphromégalie. Le diagnostic de noduloses éosinophiliques transitoires a été retenu et la patiente mise sous corticothérapie, entrainant une rémission temporaire avec récidive à la dégression des corticoïdes. À partir de l’âge de 2 ans, la patiente développait une lipodystrophie avec dysmorphie faciale. Elle présentait en outre un retard de croissance et des arthralgies. À l’âge de 9 ans, alors qu’elle était toujours sous corticothérapie, on notait l’installation d’une faiblesse musculaire étiquetée comme dermatomyosite et traitée par des immunoglobulines humaines intraveineuses et une corticothérapie générale. Devant la non amélioration, le diagnostic a été redressé vers celui de syndrome CANDLE.
Cas 2: un enfant de 2 ans présentait depuis la naissance des poussées de lésions papulo-nodulaires similaires à celles de sa sœur (cas 1). Le bilan biologique montrait une anémie hypochrome microcytaire, une VS augmentée et une CRP élevée.L’histologie objectivait un infiltrat polymorphe, interstitiel et périvasculaire, à prédominance mononucléée lymphohistiocytaire associé à des PNN et PNE et une leucocytoclasie par secteurs. L’immunohistochimie trouvait un marquage CD68(+) et MPO(+).
Discussion |
Le syndrome CANDLE est une maladie auto-inflammatoire rare appartenant au groupe des interferonopathies de type 1. Dans la plupart des cas, le syndrome CANDLE est dû à des mutations du gène PSMB8. Les enfants atteints souffrent d’épisodes de fièvre récurrente et présentent des lésions cutanées pendant quelques jours, voire quelques semaines, laissant en phases de rémission des séquelles purpuriques, atrophie musculaire, lipodystrophie progressive, arthralgies et contractures articulaires. Le diagnostic se base sur la symptomatologie clinique ainsi que sur le résultat de l’histologie qui objective dans les cas typiques un infiltrat mononucléé dermique associé à des PNN immatures; le marquage positif pour MPO et CD 68 est considéré comme pathognomonique de ce syndrome. Tous ces signes clinico-pathologiques ont été présents chez nos patients. Plusieurs thérapeutiques ont été essayés: des corticoïdes systémiques, le méthotrexate, les anti-TNF-α et le baricitinib (inhibiteur JAK1/2) avec des résultats mitigés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome CANDLE, Dermatose neutophilique atypique, Lipodystrophie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.335. |
Vol 146 - N° 12S
P. A220-A221 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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