Étude prospective sur une série de patients ? 75 ans traités par anti-PD-1 pour un mélanome métastatique: impact sur l’autonomie et la qualité de vie - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Dans une précédente étude rétrospective bicentrique sur des patients ≥80 ans traités par anti-PD-1 pour un mélanome, nous montrions une tolérance comparable à celle de la population générale. Cependant, il n’existe pas de données sur l’évolution de la qualité de vie dans cette population.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective monocentrique incluant tous les patients ≥75 ans ayant un mélanome métastatique, débutant un traitement par anti-PD-1, acceptant de répondre aux questionnaires. L’objectif principal était de suivre leur évolution de la qualité de vie (QLQ-C30, QLQ-ELD14), à la 1re perfusion, puis à 3 et 6 mois du début du traitement, s’il était toujours en cours. Une évaluation oncogériatrique était réalisée en même temps (état nutritionnel, comorbidités, autonomie, troubles thymiques et cognitifs).
Observations |
Quatorze patients étaient inclus de mars à septembre 2018, d’âge médian 86,5 ans [78–94], principalement des femmes avec un sex-ratio de 0,4. L’état général était bon, avec un score de Charlson médian à 0 [0–4]. Neuf patients étaient évalués à 3 mois (5 décès) et 6 patients à 6 mois (6 décès et 2 changements de ligne pour progression). A l’inclusion, la médiane de l’échelle de qualité de vie QLQ-C30 était à 66,7 [16,7–100] (Annexe A). Il n’y avait pas de différence significative des scores QLQ-C30 et QLQ-ELD14 à l’inclusion et à 3 mois, et entre ceux de l’inclusion et à 6 mois (Annexe A). Il existait une tendance à l’amélioration du QLQ-C30 en termes de fonctionnement émotionnel et cognitif, sans différence significative. Pour le questionnaire QLQ-ELD14, il existait une amélioration du poids de la maladie et une amélioration du maintien des activités et de l’autonomie. On notait une tendance à l’aggravation des douleurs articulaires et à une diminution du soutien familial, non significative. Il n’existait pas d’impact significatif sur les échelles évaluant l’autonomie, la dépression et l’état nutritionnel.
Résultats |
Dans cette étude évaluant la qualité de vie chez des patients âgés traités par anti-PD-1, nous rapportons une préservation des échelles de qualité de vie, de l’autonomie et du fonctionnement social dans le temps, après 3 et 6 mois de traitement. Les limites de cette étude sont son caractère monocentrique, le faible nombre de patients inclus et le suivi maximal de 6 mois. Sa force réside dans le caractère prospectif et une évaluation oncogériatrique approfondie du recueil de données sur des sujets très âgés.
Discussion |
Cette étude prospective, bien que d’effectif limité, est rassurante quant à l’impact du traitement par anti-PD-1 sur la qualité de vie et l’autonomie des sujets âgés de plus de 75 ans, et doit être confirmée par une étude de plus grande ampleur.
Conclusion |
Cette étude tend à montrer que le traitement par anti-PD-1 n’a pas de conséquence sur la qualité de vie et l’autonomie des sujets âgés de plus de 75 ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Mélanome, Oncogériatrie, Qualité de vie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.106. |
Vol 146 - N° 12S
P. A100-A101 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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