Durée optimale de la double antiagrégation plaquettaire après angioplastie coronaire ou syndrome coronaire aigu. La personnalisation est-elle possible ? - 23/10/19
Optimal duration of dual antiplatelet therapy after coronary stent placement or acute coronary syndrome. Is customisation possible?
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Résumé |
La double antiagrégation plaquettaire (DAPT) recommandée de 6 mois après angioplastie coronaire et implantation de stent actif repose sur des preuves solides, mais doit tenir compte des améliorations constantes de la technologie des stents qui contribuent à leur moindre thrombogénicité. Chez les patients stables à haut risque hémorragique, il est possible de réduire la DAPT à 3 mois sans augmenter significativement le risque de thrombose de stent ou d’évènement ischémique. La réduction à 1 mois de la DAPT passera probablement par un changement de pratique, consistant à arrêter l’aspirine à 1 mois et poursuivre une monothérapie par inhibiteur du récepteur P2Y12 au long cours, les résultats favorables de cette stratégie innovante étant encore préliminaires. Après syndrome coronaire aigu, il paraît également possible de réduire la durée de DAPT (12 mois standard) chez les patients à haut risque hémorragique. Une DAPT de 6 mois, voire moins, apporte un bon compromis entre risques de saignement et de récidive ischémique. Inversement, chez certains patients qui ont parfaitement toléré la DAPT de 12 mois après un infarctus et qui sont à très haut risque de récidive ischémique, la prolongation d’un inhibiteur P2Y12 en association avec l’aspirine peut être envisagée, avec un risque hémorragique presque doublé. Un certain degré de personnalisation de la durée de DAPT est donc possible, basée sur l’âge, la fonction rénale, les comorbidités, les antécédents hémorragiques et l’utilisation de scores de risque (PRECISE-DAPT, DAPT).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The recommended 6-month dual antiplatelet therapy (DAPT) after coronary angioplasty with implantation of a drug eluting stent is based on solid evidence, but must take into account continuous improvements in stent technology leading to reduced thrombogenicity. In stable patients with a high hemorrhagic risk, it is possible to reduce DAPT duration at 3 months without significant increase in the risks of ischemic events or stent thrombosis. Further reduction toward a 1-month DAPT is likely to involve new strategies of stopping aspirin at 1 month, and continuing long-term monotherapy with inhibitors of P2Y12 receptor. After acute coronary syndrome, it seems possible to reduce the duration of DAPT (standard, 12 months) in patients at high risk of bleeding. A 6-month DAPT, or even less, provides a good compromise between hemorrhagic risk and ischemic recurrences. Conversely, in patients who have fully tolerated a 12-month DAPT after infarction, and who are at very high risk of ischemic recurrence, the prolongation of a P2Y12 inhibitor in combination with aspirin may be considered, with a risk of haemorrhage almost double. A certain degree of customisation of the duration of DAPT is therefore possible, based on age, renal function, comorbidities, haemorrhagic history, and the use of risk scores (PRECISE-DAPT, DAPT).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome coronarien aigu, Infarctus, Angor instable, Antiplaquettaires, Double antiagrégation plaquettaire, Angioplastie coronaire, Stent
Keywords : Acute coronary syndrome, Myocardial infarction, Unstable angina, Antiplatelet therapy, DAPT, Percutaneous coronary intervention, Drug eluting stent
Plan
Vol 68 - N° 5
P. 347-357 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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