La dysfonction érectile est une affection de plus en plus fréquente, qui a un impact sur la qualité de vie du patient et de sa partenaire. Les progrès dans la compréhension physiopathologique en ont transformé la prise en charge diagnostique et thérapeutique. L'érection normale est un phénomène neurovasculaire qui requiert la coordination de plusieurs systèmes de régulation. Elle est sous l'influence de facteurs psychiques, hormonaux, neurologiques, vasculaires et tissulaires. Considérée comme un symptôme plutôt qu'une maladie à part entière, la dysfonction érectile doit faire chercher des comorbidités, notamment cardiovasculaires, car elle constitue un symptôme sentinelle de cardiopathie ischémique. Le traitement médical de première intention est la prise d'IPDE5 (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) qui permet d'apporter une réponse symptomatique à de nombreux patients. En deuxième intention, les injections intracaverneuses de prostaglandines E1 permettent un taux de réussite élevé. En dernier recours, les prothèses péniennes sont une solution envisageable. Cependant, il faut également prendre en compte dans la prise en charge des patients la dimension psychologique qui, en fonction des individus, peut prendre une part plus ou moins importante, nécessitant une prise en charge globale du patient.