La mobilité corporelle influence les capacités d’inhibition de l’enfant de 7 ans né prématuré : réflexions préliminaires - 11/10/19
Physical mobility impacts the interference control in prematurely born children at 7 years of age: Preliminary considerations
Résumé |
L’âge de 6–7 ans marque le début des apprentissages conditionnant les capacités des enfants à suivre une scolarité normale. Les enfants nés prématurés (EP) présenteraient une moindre résistance à la distraction que les enfants nés à terme, souvent associée à un niveau élevé d’activité motrice, mais plusieurs études suggèrent que la mobilité corporelle ne serait pas forcément source de difficultés d’apprentissage.
Objectifs |
Ce travail propose d’étudier l’impact de la mobilité corporelle des enfants sur la résistance à la distraction.
Méthodes |
Nous avons évalué, en utilisant le principe de l’Eriksen flanker task adapté aux enfants, les capacités de résistance à la distraction d’enfants nés à terme âgés de 6–7 ans comparées à celles d’enfants nés grands prématurés, à 27 semaines de gestation en moyenne, dans des classes de même niveau scolaire, sans difficulté d’apprentissage.
Résultats |
Les premiers résultats, préliminaires, suggèrent que les capacités d’inhibition de l’enfant âgé de 7 ans sont différentes en cas de naissance prématurée : les EP répondent de façon immédiate et stéréotypée à la sollicitation de la fonction d’inhibition en position assise ou debout imposée. Une posture libre, en revanche, redonnerait la possibilité aux EP d’adapter leur temps de réaction à la tâche imposée et améliorerait leur taux de bonnes réponses.
Conclusion |
Ces données suggèrent que les efforts attentionnels nécessaires pour maintenir une contrainte posturale pourraient limiter la disponibilité des enfants à réaliser les tâches cognitives. Une libération de cette contrainte cognitive, liée au respect d’une posture imposée, pourrait améliorer les performances scolaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Seven years of age is a milestone for learning basic knowledge allowing for appropriate adaptation to primary school. As compared to term born infants, prematurely born children (EP) would be prone to interference control difficulties, illustrating inhibition developmental disorders. Furthermore, these infants often present a high level of motor activity usually linked to attentional components deficit such as inhibition. However, studies suggest that corporal mobility may not always mean learning difficulty.
Objectives |
This work aims to study the impact of corporal mobility on interference control.
Methods |
Using the Eriksen flanker task adapted to children, we evaluated children's ability to filter out distracting or competing information. Children aged 6–7 years born at a mean of 27 weeks gestation were compared to term born children, all in their expecting grade without learning difficulty.
Results |
Preliminary results suggest that the inhibition capability of prematurely born children is indeed different from those of term born infants: EP give a spontaneous and stereotyped answer when interference control is enabled in imposed fixed sitting or standing position. However, when the posture is freed and mobility allowed, the EP would then be able to adjust their reaction time to answer the cognitive task.
Conclusion |
These preliminary data suggest that attentional efforts to maintain a postural constraint as usually imposed at school could limit infants’ ability to perform requested cognitive task. Waiving this postural constraint could lead improvement of school results.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prématuré, Enfant, Performance scolaire, Activité motrice, Inhibition (psychologie)
Keywords : Infant, Premature, Child, Academic performance, Motor activity, Inhibition (psychology)
Plan
☆ | Séance du 14 mai 2019. |
Vol 203 - N° 7
P. 598-602 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.