Radiothérapie conformationnelle des cancers du rectum : faut-il définir des contraintes spécifiques pour la vessie ? - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle reste de nos jours la technique de choix pour l’irradiation préopératoire des cancers du rectum. Les contraintes au niveau de la vessie proposées par les différentes sociétés savantes ne sont pas adaptées aux faibles doses de prescription. L’objectif de notre travail était d’évaluer les doses au niveau de la vessie lors de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle préopératoire du cancer du rectum afin de proposer des contraintes adaptées à son niveau.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude dosimétrique rétrospective ayant repris le plan de traitement de 44 patients pris en charge par radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle préopératoire pour un cancer du rectum entre 2014 et 2018. La dose prescrite dans le volume cible prévisionnel était de 45Gy (1,8Gy/fraction ; cinq fractions par semaine). Tous les patients ont été irradiés par quatre faisceaux orthogonaux (antérieur, postérieur et deux latéraux). Lors de la planification dosimétrique, la vessie était délinéée comme un organe solide. Nous avons relevé, de façon rétrospective les doses reçus par cet organe : doses moyenne et reçue par 50 % du volume vésical (D50 %) et le volume qui recevait plus que 40Gy (V40Gy). L’analyse des données était faite par le logiciel SPSS. Pour chaque dose relevée, nous nous somme intéressés à la valeur du troisième quartile (Q3) (75 % des valeurs observées étaient inférieures à cette valeur).
Résultats et analyse statistique |
Les Q3 de la dose moyenne et de la D50 % étaient respectivement de 37,8Gy [28,1–45,3Gy] et 41,2Gy [22,1–45,1Gy]. Le Q3 du V40Gy était de 50,1 % [9–82,9 %].
Conclusion |
Les contraintes de doses au niveau de la vessie lors de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle préopératoire d’un cancer du rectum doivent être adaptées aux faibles doses de prescription (45Gy) et à la technique de l’irradiation (conformationnelle sans modulation d’intensité). Les résultats de notre étude montrent qu’une dose moyenne inférieure ou égale à 37Gy et un V40Gy inférieur ou égal à 50 % pourraient être des contraintes raisonnables à respecter lors de l’optimisation dosimétrique. Ces contraintes sont sensiblement différentes de celles utilisées pour la RCMI (V40Gy inférieur ou égal à 40 %).
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Vol 23 - N° 6-7
P. 832 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.