Place de la curiethérapie dans la prise en charge du carcinome primitif du vagin - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le carcinome vaginal primitif est une tumeur maligne rare. La radiothérapie joue un rôle crucial dans la prise en charge thérapeutique. L’objectif de ce travail était d’étudier l’apport thérapeutique de la curiethérapie en association avec la radiothérapie externe (par rapport à la radiothérapie externe seule dans la prise en charge du carcinome épidermoïde primitif du vagin.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 43 patientes, prises en charge pour un carcinome épidermoïde primitif du vagin entre 1994 et 2015 à l’institut Salah-Azaiz, par soit une radiothérapie externe seule, soit par une radiothérapie externe et une curiethérapie. Les courbes de survie globale et de survie sans récidive ont été établies par la méthode de Kaplan-Meier et comparées par le test de Log-Rank en analyse unifactorielle.
Résultats et analyse statistique |
L’âge moyen des patientes était de 60 ans. La tumeur était classée de stade III ou IV dans 55,4 % des cas. Une radiothérapie externe seule a été réalisée chez 62,8 % des patientes, et associée à une curiethérapie chez 37,2 %. La dose d’irradiation médiane délivrée dans le pelvis était de 44Gy (extrêmes : 40–50Gy). Le complément de dose délivré dans la tumeur par radiothérapie externe ou par la curiethérapie était de 16Gy (extrêmes : 10–20Gy). Le suivi moyen était de 33,4 mois. Les probabilités de survie sans récidive et de survie globale à 5 ans étaient respectivement de 71,9 % et 72 %. Les patientes prises en charge par l’association de la radiothérapie externe et la curiethérapie avaient une meilleure probabilité de survie globale (81,2 % contre 29,6 %) que celles traitées par l’irradiation externe seule (p=0,000063). La probabilité de survie sans récidive était meilleure chez les patientes qui étaient traitées par l’irradiation externe seule que chez celles prises en charge par la combinaison de radiothérapie externe et de curiethérapie (80 % contre 66,6 %, p=0,5).
Conclusion |
Le traitement des cancers du vagin repose sur la radiothérapie. L’association de la curiethérapie à la radiothérapie externe permet d’améliorer les résultats thérapeutiques et la survie des patientes.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 829 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.