Prédiction des voxels à l’origine de la récidive de cancers ORL après radiothérapie à partir de laTEP préthérapeutique - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La majorité de ces récidives après radiothérapie des tumeurs ORL se situe dans le site tumoral initial. Cependant, la sous-région précise à l’origine de la récidive reste à identifier pour un éventuel complément d’irradiation. L’objectif de cette étude était de prédire sur la tomographie par émission de positrons (TEP) préthérapeutique les voxels de la sous-région tumorale à l’origine de la récidive.
Matériel et méthodes |
Les dossiers de 26 patients pris en charge par chimioradiothérapie pour un cancer de la sphère ORL localement évolué et ayant été atteints d’une récidive tumorale ont été analysés. Après délinéation de la récidive sur la TEP post-thérapeutique, un recalage rigide a été réalisé avec la TEP préthérapeutique. L’union entre le volume de récidive et la tumeur initiale a été définie sur la TEP préthérapeutique comme étant le volume à l’origine de la récidive. Une analyse radiomique a été réalisée sur la TEP préthérapeutique pour générer, par random forest avec validation croisée par leave one out, un modèle de prédiction de la récidive à l’échelle du voxel.
Résultats et analyse statistique |
Après un recalage personnalisé, le résultat a été jugé satisfaisant pour 16 patients dont les dossiers ont été finalement analysés. Le volume de récidive couvrait en moyenne 23 % du volume tumoral macroscopique. Les paramètres de la TEP classiques (standard uptake value [SUV], volume tumoral métabolique, glycolyse lésionnelle totale) ne permettaient pas d’identifier le volume initial à l’origine de la récidive. L’association de 15 paramètres de textures de la TEP et de la scanographie a permis d’identifier la sous-région à l’origine de la récidive avec une AUC (aire sous la courbe) médiane de 0,71 (0,14–0,91).
Conclusion |
Une analyse des caractéristiques de la TEP prenant en compte l’information spatiale de relation entre les différents voxels de la tumeur initiale permet de prédire la localisation de la récidive. Une validation plus large de cette approche pourrait conduire à une escalade de dose très ciblée dans la sous-région tumorale à haut risque de récidive.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 800 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.