Réduction des variations pendant et entre les fractions respiro-induites : le potentiel de la ventilation mécanique orientée vers les stratégies de mitigation du mouvement pour l’irradiation des tumeurs thoraciques ou abdominales - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La gestion de la variabilité pendant et entre les fractions respiro-induite des tumeurs thoraciques ou abdominales reste sub-optimale malgré les stratégies de mitigation du mouvement respiratoire. Par cette étude, nous voulions démontrer l’avantage de la ventilation mécanique et non-invasive en radiothérapie, et son innocuité pour les patients.
Matériel et méthodes |
Une première cohorte A incluait des patients avec des tumeurs pulmonaires ou hépatiques. Ces patients, non-anesthésiés, étaient ventilés avec le mode volume-contrôlé (qui impose un volume courant et une fréquence respiratoire), et le mode shallow-contrôlé (qui vise à réduire l’amplitude du mouvement en accélérant la fréquence respiratoire et diminuant proportionnellement le volume courant). La cohorte B incluait des patientes adressées pour une irradiation du sein gauche. Elles étaient ventilées en mode slow-contrôlé, qui produit des inspirations bloquées par un jeu de pression. Deux séances de 6minutes en IRM évaluaient le mouvement interne de la tumeur/du sein pendant et entre les fractions.
Résultats et analyse statistique |
Vingt-deux patients ont été inclus dans cette étude (âgés de 49 à 83 ans). Aucune complication n’a été observée. Dans la cohorte A, comparativement à la respiration libre, la variation de la fréquence respiratoire était diminuée de 35 % en mode volume-contrôlé et 45 % en mode shallow-contrôlé (p<0,001). En passant de mode volume-contrôlé à mode shallow-contrôlé, la fréquence respiratoire était doublée et l’amplitude réduite de 38,2 %/6,1mm (p≤0,001). Dans la cohorte B, les plateaux inspiratoires duraient 16,7s et étaient aussi stables qu’en spontané (écart de 0,7mm entre le début et la fin des plateaux en spontané, contre 0,8mm en mode shallow-contrôlé, p=0,98), tout comme les positions entre plateaux (différence de 7,2mm en spontané contre 7,3mm en mode shallow-contrôlé, p=0,15). (Tous les résultats sont exprimés en médianes.)
Conclusion |
La ventilation mécanique et non-invasive pourrait être proposée à un large éventail de patients en radiothérapie et faciliter les différentes stratégies de mitigation du mouvement respiratoire en réduisant les marges, et régularisant le mouvement tant pendant qu’entre les fractions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 23 - N° 6-7
P. 800-801 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.