Le kyste osseux anévrismal primitif : quoi de neuf en 2006 ? - 27/03/08
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L'étiopathogénie du kyste osseux anévrismal est probablement multifactorielle. Les récents progrès génétiques et immunohistochimiques tendent à prouver que ce kyste est une tumeur et non pas une pseudo-tumeur. Des atteintes des chromosomes 17p11-13 ou 16q22 ont été décrites.
L'IRM est indispensable. Une lésion osseuse expansive bien limitée, une diminution de signal en T1 associée à une augmentation de ce signal en T2 (composante liquidienne), un liseré périphérique de bas signal rehaussé par l'injection de produit de contraste, de nombreuses logettes délimitées par des septas et la présence de niveaux liquides, sont très évocateurs de kyste anévrismal. L'injection de gadolinium est intéressante car elle montre la structure tumorale en multiples logettes séparées par des septa épais et réguliers, avec un contenu amorphe (absence de prise de contraste), structure qui n'existe dans aucune autre lésion tumorale, en particulier maligne. Même si l'association radiographie-IRM permet de suspecter fortement un kyste anévrismal, le diagnostic par imagerie reste un diagnostic de probabilité et doit toujours être confirmé par une biopsie.
Le traitement par Ethibloc® reste discuté. Pour certains auteurs, il s'agit d'un traitement efficace et sûr qu'il faut savoir proposer en première intention. La présence de complications sérieuses dans la littérature doit cependant faire réserver ce traitement à des équipes en ayant une grande pratique. Un nouveau traitement, dont les résultats devront cependant être confirmés par d'autres publications, semble très prometteur. Il consiste à implanter dans le kyste des particules osseuses allogéniques déminéralisées ayant un effet ostéogénique, associées à de la moelle autologue. Ceci induit l'évolution du kyste anévrismal d'une phase de résorption vers une phase d'ostéogenèse réparatrice. Aucun curetage n'étant nécessaire, ce traitement évite toute chirurgie extensive et perte sanguine et est donc très bien adapté à des localisations difficiles comme le bassin.
Aneurysmal bone cyst in 2006 |
The etiology of aneurysmal bone cyst is probably multifactorial. Recent progress in genetics and immunohistochemistry tends to prove that aneurysmal bone cyst is tumor and not a pseudo-tumor. Involvement of chromosomes 17p11-13 or 16q22 has been described.
MRI is indispensable. Signs highly suggestive of aneurysmal bone cyst are: well-limited expansive bone lesion, low intensity T1 signal associated with high intensity T2 signal (liquid component), a low intensity peripheral line with enhancement after contrast injection, septal partitioning and fluid levels. Gadolinium injection is informative since it demonstrates the thick regular septal partitioning and the amorphous contents (lack of contrast uptake), a structure which is not seen in any other tumors, particularly malignant tumors. Plain x-ray and MRI contribute well to diagnosis but histological confirmation is always required.
The debate on Ethibloc® remains open. For certain authors, this technique is an effective safe treatment which can be proposed as a first-line option. Ethibloc® should however be reserved for specialized teams because of the serious complications reported in the literature. A new treatment has also been reported to be promising, but further results will be required for confirmation. With this technique demineralized allogenic bone particles associated with autologous bone marrow are implanted in the cyst to achieve an osteogenic effect. This induces the cyst to pass from the destructive resorption phase to the repairing osteogenic phase. Curettage is not necessary. This method, which avoids extensive surgery and blood loss, is well adapted to difficult localizations such as the pelvis.
Mots clés :
Kyste osseux anévrismal
,
tumeur osseuse
,
traitement
Keywords: Aneurysmal bone cyst , bone tumor
Plan
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Vol 93 - N° 1
P. 5-16 - janvier 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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