The first reported French case of severe food anaphylaxis induced by Tenebrio molitor (mealworm) concerns a male patient whose history consisted solely of allergy to house dust mites. He was not sensitised to crustaceans. Proteomic analysis of his serum led us to investigate T. molitor proteins to which he was sensitised, and, in particular, pupal cuticle protein G1A, which has never previously been notified as an allergenic protein of T. molitor. The patient also appeared to be sensitised to larval cuticle proteins A1A and A2B, to hexamerin, and to tropomyosin epitopes uninvolved in mite or crustacean cross-reactivity. He also appeared to be sensitised to α-amylase in T. molitor, the three-dimensional structures and sequences of which resemble those of the house mite Dermatophagoides  pteronyssinus, and also to tubulin, a potential pan-allergen. We therefore draw attention to the risk for mite-allergic patients of eating T. molitor larvae, and we stress the urgent need for strict food labelling regulations for edible insects.

Le premier cas français d’anaphylaxie alimentaire sévère à la larve de ténébrion est un patient aux antécédents exclusifs d’allergie aux acariens de la poussière de maison, non sensibilisé aux crustacés, et qui a présenté une réaction anaphylactique après ingestion d’une seule larve de ténébrion (ver de farine). L’exploration protéomique de son sérum nous a permis d’étudier les protéines de ténébrion auxquelles il est sensibilisé, et en particulier, semble-t-il, une protéine qui n’avait encore jamais été signalée comme allergène du ténébrion: la protéine G1A de la cuticule de la pupe. Le patient semble également sensibilisé aux protéines A1A et A2B de la cuticule de la larve, à l’hexamérine, à la tropomyosine du ténébrion dont l’épitope reconnu chez lui n’est toutefois pas un épitope commun avec les crustacés ni avec les acariens. Il semble également sensibilisé à l’alpha-amylase du ténébrion, qui a une forte homologie de structure et de séquence avec celle de l’acarien Dermatophagoides pteronyssinus, et à la tubuline qui serait un pan allergène potentiel. Nous attirons donc l’attention sur le risque que représente la consommation de larves de T. molitor pour les patients allergiques aux acariens, et la nécessité urgente d’une réglementation rigoureuse de l’étiquetage alimentaire concernant les insectes comestibles.