Transition de la prise en charge pédiatrique à la prise en charge adulte en transplantation rénale : analyse rétrospective d’une cohorte française monocentrique - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
La transition est définie par le processus au cours duquel le patient est orienté d’une prise en charge pédiatrique vers une prise en charge adulte. En transplantation rénale, elle peut altérer l’observance au traitement immunosuppresseur et aggraver le pronostic de la greffe à long terme.
Méthodes |
Nous avons étudié rétrospectivement une cohorte monocentrique de 74 patients transplantés rénaux transférés de soins pédiatriques à une prise en charge en secteur adulte entre décembre 2007 et octobre 2017 à l’hôpital Necker. La transition était définie comme la première consultation avec un néphrologue adulte. Une période de suivi minimale d’un an après la transition était requise. Afin d’évaluer le pronostic de la transplantation rénale après la transition, le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) à 12 mois ainsi que la prévalence de perte de greffon et de rejet aigu ont été déterminés. Les facteurs associés à la perte de greffon en période post-transition, définie par le retour en dialyse ou la retransplantation rénale, ont également été analysés.
Résultats obtenus ou attendus |
Le délai moyen de transfert vers la prise en charge adulte depuis la greffe rénale était de 9,5±5,2 ans. L’âge moyen à la transition était de 23±4 ans. Le DFGe moyen était de 71±27mL/min/1,73m2 au moment de la transition et était stable à 12 mois. En période post-transition, 9 (12 %) et 12 (16 %) patients ont eu au moins un rejet aigu et perdu leur greffon, respectivement. Le délai moyen entre la transition et la perte du greffon était de 32 mois. En analyse univariée, un âge inférieur à 20 ans au moment de la transition, un délai court entre la greffe rénale et la transition ainsi qu’un DFGe abaissé à la transition étaient associés à une augmentation du risque de perte de greffon après la transition (Fig. 1).
Conclusion |
Ces données suggèrent que la transition n’a pas d’impact délétère sur les résultats de la transplantation rénale, en particulier quand elle est effectuée tardivement. Il semble donc important de ne pas l’accélérer pour limiter le risque de perte du greffon à long terme. Des études incluant des effectifs plus importants sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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Vol 15 - N° 5
P. 395 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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