Rôle de l’environnement dans le profil cytokinique des glomérulonéphrites extra-membraneuses - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
La Glomérulonéphrite Extra-Membraneuse (GEM) est une maladie auto-immune associée à des anticorps anti-PLA2R1 (70 %), anti-THSD7A (3 %), mais également à des cancers ou des infections (20 %). Des études chinoises ont démontré un lien entre incidence des GEM et exposition aux polluants industriels. Des campagnes de vaccination coréennes contre l’hépatite B ont réduit leur incidence. L’interaction des individus avec leur environnement semble être un élément physiopathologique important de la maladie. L’environnement pourrait modifier le profil cytokinique des patients.
Méthodes |
Nous avons mesuré les concentrations cytokiniques de patients GEM après stimulation aspécifique des lymphocytes T et NK, et analysé à l’aide d’un questionnaire leur mode de vie et d’entrée dans la maladie.
Les variables quantitatives ont été comparées avec un test t ou ANOVA si de distribution normale, Mann–Whitney ou Kruskal–Wallis si non ; les variables qualitatives avec le test X2. Si p<0,05, la différence était significative.
Résultats obtenus ou attendus |
Trente-trois patients avec syndrome néphrotique, 37 patients en rémission et 26 donneurs sains, appariés en âge et territoire de vie, ont été inclus. Les patients GEM présentaient un taux plus élevé d’IL-17 et d’IL-6 (IL-17 : 86,9±81,2 vs 35,6±28,7pg/mL, p=0,06 ; IL-6 : 493,9±332,8 vs 265,2±147,4pg/mL, p=0,0008) et un déficit en IL-10 et IFN-γ (IL-10 : 4,5±5,3 vs 11,7±6,5pg/mL, p<0,0001 ; IFN-γ : 57,2±80,0 vs 211,5±181,9pg/mL, p<0,0001), suggérant une activation de la voie Th17 avec déficit Th1 et Treg. Nous avons défini un seuil d’IL-17 : 56 % des patients en avaient un taux élevé. Les patients “IL-17+” vivaient en ville, étaient atopiques et présentaient leurs premiers symptômes au printemps ; les patients “IL-17-” vivaient en milieu rural et déclaraient la maladie au décours d’une infection en hiver. Les “IL-17+” semblaient plus sévères et présentaient plus de complications thromboemboliques (39 % vs 11 %, p=0,04) (Fig. 1).
Conclusion |
Ces résultats démontrent que les GEM ont majoritairement un profil Th17, lié à un environnement urbain. Ils pourraient modifier nos stratégies thérapeutiques.
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Vol 15 - N° 5
P. 344-345 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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