Le traitement par dialyse péritonéale (DP) reste minoritaire en France. Une des hypothèses expliquant cette situation est la formation, encore insuffisamment développée, des néphrologues en dialyse péritonéale. L’objectif de ce travail est de réaliser un état des lieux de l’expérience des internes en dialyse péritonéale, afin de mettre en lumière les faiblesses, mais aussi les forces de leur formation. Connaître l’aisance des internes en néphrologie en DP selon leur ancienneté, leur expérience et leur lieu de formation et déterminer les facteurs influençant l’impression de bonne maîtrise de la technique, permettra de souligner les pistes d’amélioration.

En 2015, un questionnaire a été envoyé par mail à l’ensemble des internes de néphrologie des centres hospitaliers universitaires de Lyon, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Grenoble, Besançon et Strasbourg.

Cette enquête retrouve de fortes disparités régionales d’enseignement pratique et théorique en DP. Elle souligne un manque de formation des internes par rapport à ce traitement de suppléance. La grande majorité des internes choisirait cette technique s’ils devaient dialyser. Plus de la moitié des internes interrogés a pris en charge moins de dix patients traités par dialyse péritonéale et le plus souvent, lors de complications liées, ou non, à la DP. Très peu d’internes ont vu plus de cinq patients lors d’un suivi programmé. Moins de la moitié des internes se sentirait capable de gérer seule une infection du liquide de dialyse péritonéale, complication aiguë la plus fréquente.

Heureusement, plus la formation théorique et pratique des internes en dialyse péritonéale est développée, plus les internes de néphrologie se sentent capables de gérer les patients en dialyse péritonéale.