Le rapport protéinurie/créatinurie améliore nettement la discrimination SHU/PTT à l’ère des thérapies ciblées : un test simple et performant - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’avènement des thérapies ciblées dans les microangiopathies thrombotiques (MAT), nous ont amenés à définir des critères permettant dès l’admission de différencier le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT), et le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Cette étude évalue l’apport du ratio protéinurie/créatinurie (Pu/Cu) déterminé au bilan initial de MAT, pour différencier précocement le PTT du SHU, en association aux critères du CNR MAT “FRENCH critères” (association plaquettes ≤30 G/L et créatininémie ≤200μmol/L).
Méthodes |
En XXX, ont été inclus rétrospectivement entre janvier 2011 et mars 2019, tous les patients incidents avec une MAT, dont le diagnostic était certain (PTT auto-immuns avec activité ADAMTS13 ≤10 %, anomalie pathogène de la voie alterne du complément ou présence de shigatoxine pour les SHU) et pour qui le rapport Pu/Cu avait été déterminé au bilan initial. Les performances diagnostiques et le seuil optimal du ratio Pu/Cu pour distinguer SHU et PTT ont été déterminés par analyse des courbes ROC.
Résultats obtenus ou attendus |
Sur 52 patients analysés (33 PTT et 19 SHU), les “FRENCH critères” présentent une sensibilité de 78,7 %, et une spécificité de 89,4 % pour le diagnostic de PTT (valeur prédictive positive (VPP) : 92,9 % ; valeur prédictive négative (VPN) : 70,8 %). Isolément, le ratio Pu/Cu avait une aire sous la courbe ROC de 0,90 [0,82–98,4]. Un seuil Pu/Cu≤170mg/mmol a une sensibilité de 78,8 %, une spécificité de 94,7 %, une VPP de 96,3 % et une VPN de 72 % pour le diagnostic de PTT. Associé aux “FRENCH critères”, un ratio Pu/Cu≤170mg/mmol améliore les performances diagnostiques avec une sensibilité et une VPN de 100 %, en conservant une spécificité à 84,2 % et une VPP à 91,7 % (Fig. 1).
Conclusion |
Le ratio Pu/Cu est un critère facile à obtenir et prometteur pour exclure précocement le diagnostic de SHU. Le dosage de l’albuminurie pourrait encore affiner ce critère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 15 - N° 5
P. 276-277 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?