Prévalence des symptômes dans la maladie rénale chronique et association avec la qualité de vie - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’évaluation des symptômes est rarement étudiée avant le stade terminal de la maladie rénale chronique (MRC). L’objectif était d’étudier la prévalence des symptômes selon la sévérité de la MRC et leur association avec la qualité de vie (QV) chez des patients avec une MRC modérée ou avancée.
Méthodes |
Cohorte prospective de 3033 patients ayant un DFG<60mL/min/1,73 m2 suivis dans 40 consultations de néphrologie représentatives nationalement. À partir d’interviews et d’auto-questionnaires complétés par les patients à l’entrée dans l’étude, 17 symptômes et les scores des composantes physique et mentale de QV (KDQoL SF-36) ont pu être calculés. Les associations entre symptômes et sévérité de la MRC ou entre nombre de symptômes (≤1 ; 2–3 ; >3 symptômes) et composantes résumées physique et mentale de QV ont été modélisées par analyses de régression logistique ou linéaire respectivement. Toutes les analyses ont été ajustées sur différentes caractéristiques individuelles.
Résultats obtenus ou attendus |
Parmi les patients inclus (65 % d’hommes, âge moyen 67±13 ans), 18 %, 37 %, 41 % et 4 % étaient respectivement aux stades G3a, G3b, G4 et G5 de la MRC. Les symptômes les plus fréquents étaient troubles du sommeil (77 %), manque d’appétit (49 %), douleurs musculaires (26 %), perte de poids (26 %), perte d’autonomie/douleurs de poitrine (24 %) et fatigue (22 %). Plus la MRC était avancée, plus la prévalence des symptômes était importante. Différence statistiquement significative uniquement pour les crampes et la fatigue. Les patients présentant 2–3 et >3 symptômes présentaient une baisse de QV physique de 3,9 points (IC 95 % [3,1 ; 4,8]) et 11,7 points [10,7 ; 12,5] respectivement, comparés aux patients ayant ≤1 symptôme. La QV mentale était également abaissée, mais moins marquée.
Conclusion |
Une attention particulière devrait être portée à des symptômes non spécifiques, tels que crampes et fatigue. Ils pourraient être pris comme indicateurs de la sévérité de la MRC et d’une diminution de QV chez ces patients.
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Vol 15 - N° 5
P. 273 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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