La sédentarité est un facteur de risque de mortalité chez les patients en hémodialyse chronique, mais le niveau d’activité physique est peu étudié dans cette population. Plusieurs études ont évalué l’activité physique par des méthodes subjectives basées sur des questionnaires.

Notre travail avait pour objectif de mesurer le niveau d’activité physique par le recueil du nombre de pas quotidiens à l’aide d’un podomètre et de déterminer les facteurs impliqués dans la réduction de l’activité physique. C’est une étude transversale en simple aveugle ayant inclue quarante-trois hémodialysés chroniques. L’activité physique a été évaluée à l’aide d’un podomètre (podomètre multifonction modèle ONWALK 900, GEONAUTE) en enregistrant quotidiennement le nombre de pas pendant sept jours consécutifs.

Quarante-trois patients étaient colligés d’âge médian de 56 ans [40–68], avec une prédominance masculine sexe ratio H/F : 1,26. L’activité physique médiane était de 4769 pas/jour [1597–8364]. Le niveau d’activité physique était au-dessous du niveau recommandé (10 000 pas/jour) chez 90,7 % des patients et 51,2 % étaient considérés comme sédentaires (<5000 pas/jour). L’activité physique était plus faible les jours de dialyse que les jours de non dialyse mais de façon non significative (4052 vs. 4982 pas/jour). Les patients ont été répartis en deux groupes en fonction du nombre de pas quotidien : un groupe <5000 et un groupe >5000. En analyse uni variée, les patients du groupe<5000 étaient de sexe féminin, plus âgés, obèses et avaient un taux plus bas d’albumine et de créatinine sérique au branchement. En analyse multivariée, seuls l’âge et le sexe féminin étaient significativement associés à la sédentarité (Fig. 1).

Cette enquête souligne le faible niveau d’activité physique. Les facteurs de risque de sédentarité étaient le sexe féminin et l’âge avancé. D’où l’intérêt d’une évaluation précoce de l’activité physique et la mise en place de programmes visant à encourager l’exercice physique.