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Traitement des fractures récentes de la diaphyse humérale par enclouage centromédullaire verrouillé rétrograde - 27/03/08

Doi : RCO-01-2006-92-1-0035-8211-1040-101019-200517420 

T. Apard [1],

J.-F. Lahogue [1],

S. Prové [1],

L. Hubert [1],

A. Talha [1],

P. Cronier [1],

P. Massin [1]

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Le traitement des fractures de la diaphyse humérale reste controversé. Parmi les moyens d'ostéosynthèse classiques, l'enclouage à foyer fermé a été adapté à l'humérus assez tardivement dans sa forme antérograde. Le passage à la voie rétrograde est récent et permet de préserver la coiffe des rotateurs. Cette étude rapporte les résultats de 58 fractures diaphysaires humérales de l'adulte traitée par enclouage rétrograde entre janvier 2000 et décembre 2003.

Ce travail concernait uniquement les fractures diaphysaires récentes sur os non pathologique de l'adulte. Ont été inclus uniquement les traits de fractures situés entre l'insertion du grand pectoral et un point situé à 2 cm au dessus du sommet de la fossette olécrânienne. La série comportait 58 patients avec 58 fractures humérales, fermées à l'exception de 4 qui présentaient une ouverture en regard du foyer (type I et II de Gustilo). Deux patients avaient une paralysie radiale préopératoire qui n'a pas été considérée comme une contre-indication à la méthode. Les 2 paralysies ont d'ailleurs récupéré dont une au prix d'une neurolyse de principe effectuée simultanément à l'enclouage. L'ostéosynthèse a été réalisée à foyer fermé sous contrôle de l'amplificateur de brillance par enclouage rétrograde verrouillé statique sur des patients installés en décubitus dorsal.

À l'exception de 2 décès précoces sans rapport avec la méthode, la consolidation a été obtenue en moyenne en 15 semaines. Elle a été obtenue per primam chez 53 patients. Dans 3 cas, une mise en compression secondaire a été nécessaire. Au dernier recul, les mobilités postopératoires de l'épaule étaient normales chez 88 % des patients, et celle du coude normales dans 91 % des cas. Le score fonctionnel de Rommens était bon dans 84 % des cas. Les complications comportaient 3 paralysies radiales postopératoires régressives, 3 cas d'algodystrophie dont 2 ont régressé et 2 cas de fractures de la palette humérale qui ont nécessité une reprise chirurgicale par ostéosynthèse. Les ablations de vis proximales ont été pratiquées dans 6 cas en raison de douleurs ou de migration. Trois ablations de matériel ont été réalisées sans problème. Il n'y a pas eu d'infection.

Ce matériel implanté par voie rétrograde a facilité le traitement des fractures diaphysaires humérales en permettant une mobilisation immédiate et en apportant les avantages du foyer fermé : pas d'infection, pas d'échec de consolidation obligeant à changer de méthode. Les difficultés techniques résiduelles concernent le verrouillage proximal et l'introduction du clou gênée par sa forme béquillée.

Retrograde locked nailing of humeral shaft fractures: a prospective study of 58 cases

Purpose of the study

Appropriate treatment for humeral shaft fractures remains a debated issue. Among the classical osteosynthesis techniques proposed, closed nailing was adapted to the humerus rather late, using the anterograde method. Use of retrograde nailing, which spares the rotator cuff, is more recent. The purpose of this study was to report outcome in 58 humeral shaft fractures in adults treated using the universal humeral nail between January 2000 and December 2003.

Material and methods

This work was limited to recent shaft fractures in adults with non-pathological bones. The fractures included were all situated between the insertion of the pectoralis major and a point situated 2 cm above the apex of the olecraneum fossa. The series included 58 patients with 58 humeral shaft fractures. All fractures were closed except four (Gustilo type I and II). Two patients presented preoperative radial paralysis which was not considered to be a contraindication for retrograde locking nailing. The paralysis recovered in both patients, after neurolysis performed during the nailing procedure in one. Osteosynthesis was performed without opening the fracture focus under fluoroscopic control using a static locking nail inserted retrograde in patients in the supine position.

Results

There were two early deaths unrelated to the method. Healing was obtained in the surviving patients within fifteen weeks on average. Bone healing was primary in 53 patients and after secondary compression in three. At last follow-up, shoulder motion was normal in 88% of patients and elbow motion in 91%. The Rommens functional score was good in 84%. Complications included three cases of spontaneously regressive postoperative radial paralysis, three cases of reflex dystrophy including two which regressed, and two cases of humeral palette fracture requiring surgical osteosynthesis. The proximal screws were removed in six patients because of pain or migration. To date, implants have been removed in three patients without problem. There were no infections.

Conclusion

Retrograde insertion of this nail facilitates treatment of humeral shaft fractures by allowing immediate joint motion and the advantages of closed reduction: no infection, no late bone healing requiring conversion to another method of fixation. The residual technical problems concern proximal nailing and nail introduction.


Mots clés : Humérus fractures , enclouage centromédullaire verrouillé

Keywords: Humeral fractures , retrograde locking nail


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