Le Groupe de recherches Transfusionnelles en Afrique francophone a mené les premières enquêtes sur l’état du sang sécurisé dans les pays francophones d’Afrique en 2009 et 2012. Depuis lors, un investissement substantiel a été fait dans la sécurité du sang, mais les progrès réalisés n’ont pas été décrits.

Cette étude transversale multicentrique vise à déterminer les indicateurs de la sécurité transfusionnelle infectieuse, et à comparer les résultats obtenus avec les données des études similaires menées en 2009 et 2012. Un questionnaire en ligne a recueilli des données de 2016 dans 38 banques de sang de 11 pays d’Afrique francophone. Elles incluaient les taux de séropositivités des infections transmissibles par la transfusion, les techniques de dépistage infectieux, et la mise en œuvre des systèmes qualité.

Nous avons analysé des données collectées sur 572,933 dons provenant de 366,844 donneurs. La proportion médiane de don de sang bénévole et non-rémunéré a augmenté (+22 %) (p=0,004). Une réduction de 2 à 1,09 % (p=0,01), de 10,3 à 6,7 % (p=0,000), de 3,2 à 1,3 % (p=0,006) et de 1 à 0,4 % (p=0,03) a été notée dans les séroprévalences médianes de l’infection à VIH, à VHB, à VHC et de la syphilis respectivement. La proportion médiane des commandes de sang satisfaites a diminué (−18, 2 %) (p=0 001). Le nombre de membres du personnel technique pour 1,000 dons variait de 1 à 54 dans les services de sang.

Les indicateurs de sécurité transfusionnelle infectieuse se sont améliorés dans les services de sang en Afrique francophone. Il est nécessaire de poursuivre les initiatives en faveur de la sécurité du sang (Fig. 1)