Rôle du médecin généraliste en Île-de-France dans la prévention et le dépistage des lésions podologiques chez le diabétique. - 20/06/19
The role of the general practitioner in Île-de-France in the prevention and detection of lesions in diabetic footcare.
RÉSUMÉ |
En France il y a 2,7 millions de diabétiques de type II, majoritairement pris en charge par un médecin généraliste. Les complications podologiques sont fréquentes et le nombre d’amputations est de 9 000 par an, dont la moitié pourrait être évitées par une amélioration de l’éducation sanitaire et du dépistage. Ce dépistage des pieds à sur-risque repose sur l’utilisation du monofilament et du diapason gradué, et le calcul de l’index de pression systolique à l’aider d’un doppler de poche.
Une enquête de pratiques effectuée par auto-questionnaire auprès de généralistes francilien a montré que si 78 % d’entre eux possédaient un monofilament, 39 %seulement un diapason gradué et 19 % un doppler de poche. 75 médecins déclarent palper les pouls. 16 % estiment que leurs patients examinent leurs pieds une fois par semaine.
La possession d’un monofilament est plus élevée que dans d’autres études en médecine générale en France. Toutefois notre échantillon non aléatoire de médecins généralistes déclare posséder un monofilament mais ne renseigne pas sur son taux d’utilisation. C’est à la fois un biais de réponse et c’est aussi inhérent aux enquêtes déclaratives de pratiques.
Le taux estimé d’auto surveillance des pieds par les patients est de 16 %. Cela traduit soit un défaut d’éducation sanitaire soit une mauvaise compliance.
Pourquoi existe-t-il un écart entre les recommandations et la pratique médicale ? on peut penser, entre autres, que l’aspect chronophage de l’éducation sanitaire et la réalisation d’actes techniques serait en cause. Doit-on envisager une cotation spécifique pour la valeur de ces actes techniques ? faut-il encourager une délégation des tâches à des auxiliaires médicaux, doit-on favoriser les programmes d’éducation thérapeutique des patients ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.SUMMARY |
In France, 2,7 million people have type II diabetes, most of them cared for by their general practitioner. The podiatric complications are frequent and the number of amputations is 9 000 per year, half of which could be avoided by improving health education and screening. This screening of increased risk foot is based upon the use of a monofilament and a tuning fork, in addition to the calculation of the systolic pressure index with a pocket Doppler.
A practice survey based on self-administered questionnaires among general practitioners from Ile-de-France region showed that while 78 % had a monofilament, 39 % only had a tuning fork and 19 % a pocket Doppler. 75 Seventy five physicians report that they check the pulse. 16 % believe that their patients examine their feet once a week.
The ownership of a monofilament is higher than in other general practice studies in France. However, even if our non-random sample of GP reports owning a monofilament this does not give any information about its utilization rate. This is both a response bias and also inherent to the declarative practice surveys.
The estimated rate of feet self-monitoring by patients is 16 %. This reflects either a lack of health education or poor compliance.
Why is there a gap between the guidelines and the medical practice? One might think that the time-consuming aspect of health education and the carrying out of technical procedures would be reasons amongst others. Should we consider a specific pricing for the value of these technical procedures? Should we encourage a delegation of tasks to paramedics, should we promote therapeutic patient education programs?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Pied diabétique, Médecine générale, Facteurs de risque, Index de pression systolique cheville-bras, Éducation pour la santé
Key-words : Diabetic foot, General practice, Risk factors, Ankle Brachial Index, Health Education
Plan
Tirés-à-part : Professeur Rissane Ourabah, même adresse |
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L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article. |
Vol 200 - N° 4-5
P. 907-918 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.