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Développer des cliniques d’AIT en France ? N’existent-elles pas déjà ? - 15/06/19

Implementing TIA clinics in France ? Do not they already exist?

Doi : 10.1016/S0001-4079(19)30357-7 
Didier Leys
 Université de Lille. Inserm U 1171. CHU de Lille. Service de neurologie vasculaire. Hôpital Roger Salengro. Rue Emile Laine. 59037 Lille 

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RÉSUMÉ

Les progrès spectaculaires de la prise en charge en urgence de l’ischémie cérébrale ne règlent pas tout et la prévention reste cruciale. L’accident ischémique transitoire (AIT) est un marqueur de haut risque d’infarctus cérébral à échéance de quelques heures ou jours. La mise en place très précoce de mesures adaptées pendant la période à risque maximal permet d’éviter 4 infarctus cérébraux sur 5 survenant après un AIT. Pour cette raison, il est recommandé de prendre en charge sans délai les patients présentant un AIT. Cette stratégie de prise en charge précoce a montré qu’elle s’accompagnait d’une réduction du risque d’infarctus cérébral après un AIT. Faut-il pour autant créer des cliniques d’AIT ? ou est-il préférable d’intégrer la prise en charge des AIT à celle des unités neurovasculaires existantes, qui disposent déjà des compétences et du plateau technique ? Les avantages du recours au réseau d’unités neurovasculaires existantes, sont (i) d’avoir vis-à-vis de la population un message unique d’appel au 15 sans délai, quelque soit la gravité ; (ii) le dépistage des pathologies autres que les AIT, y compris les hémorragies cérébrales qui peuvent aussi se révéler sous forme d’un déficit focal transitoire, (iii) la disponibilité 24h/24 et 7 jours/7 d’une équipe soignante et d’un plateau technique existants, (iv) la possibilité de traiter immédiatement les patients qui, malgré une prise en charge optimale, font un infarctus cérébral dans les heures qui suivent, (v) d’éviter une consommation inutile de moyens supplémentaires pour une activité faible (en moyenne 1 cas toutes les 32 heures dans les 120 unités neurovasculaires françaises). Si certaines unités neurovasculaires ne peuvent prendre en charge les AIT, c’est qu’elles sont sous dimensionnées ou sous dotées et créer une autre structure à ses côtés n’est pas une solution.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

SUMMARY

The dramatic improvement in the management of acute cerebral ischemia did not solve everything, and prevention remains crucial. Transient ischemic attacks (TIA) are markers of a substantial risk of cerebral infarction within the next few hours or days. Early appropriate measures of stroke prevention, when the risk is the highest, prevent 4 of 5 cerebral infarcts occurring after a TIA. It is therefore recommended to treat patients with TIA without any delay. However, is it necessary to implement TIA clinics? or should we integrate the management of TIA with that of existing neurovascular units, which already have the expertise and the necessary facilities? The advantages of using the network of existing neurovascular units are (i) to have a single and simple message to the population: call number 15 irrespective of the severity ; (ii) screening for TIA mimics, including cerebral haemorrhages that occur sometimes as a transient focal deficit, (iii) 24/7 availability of a stroke team and existing facilities, (iv) the possibility of treating immediately patients who, despite optimal management, have a cerebral infarct in the following hours, (v) to avoid unnecessary consumption of additional resources for a low volume of activity (on average 1 case every 32 hours in the 120 French stroke units). Stoke units unable to manage TIA are those which are undersized, and implementing another structure is not the solution.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Accident ischémique transitoire, Accident vasculaire cérébral, Unité neurovasculaire, Clinique d’AIT.

Key-words : Transient ischemic attack, Stroke, Stroke unit, TIA clinic.


Plan


 Tirés à part : Professeur Didier Leys, même adresse
 Déclaration d’intérêt (période 2012-2017): aucun conflit d’intérêt direct concernant ce travail. Pas d’actions ou d’intérêt dans des compagnies pharmaceutiques ou de matériel biomédical (à titre personnel ou pour mes proches). Pas de déplacements pris en charge par l’industrie pharmaceutique ou des compagnies de matériel biomédical. Participation à des essais cliniques, des advisory boards,oudes symposia organisés par Pfizer/BMS, Astrazeneca, Boeringher-Ingelheim, Lundbeck, GSK, Bayer et Allergan (honoraires versés au CHU de Lille ou à Adrinord). Vice-éditeur de Y European Stroke Journal (honoraires versés à Adrinord). Secrétaire Général de YEuropean Academy of Neurology (bénévole).


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Vol 202 - N° 1-2

P. 283-292 - janvier 2018 Retour au numéro
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