Devenir des enfants hospitalisés pour anaphylaxie en réanimation pédiatrique en France : fréquence des réactions allergiques et suivi allergologique - 12/06/19
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Résumé |
Le nombre d’admissions hospitalières pour anaphylaxie augmente dans de nombreux pays, particulièrement pour les causes alimentaires et chez l’enfant. En pédiatrie, les cas d’anaphylaxie grave nécessitant une admission en réanimation et les décès sont rares. Il n’existe pas d’étude portant sur le suivi allergologique d’une cohorte d’enfants hospitalisés en réanimation pédiatrique pour anaphylaxie.
Objectif principal |
Déterminer la fréquence des nouvelles réactions allergiques, dont les anaphylaxies, dans une cohorte d’enfants à risque d’anaphylaxie; objectifs secondaires: préciser les caractéristiques de ceux qui ont eu plusieurs nouvelles réactions allergiques, décrire le suivi allergologique à distance (suivi médical, trousse d’urgence, projet d’accueil individualisé).
Méthodes |
Questionnaire adressé par courrier, avec rappels téléphoniques aux familles d’une cohorte d’enfants admis en réanimation pédiatrique pour anaphylaxie, en France, entre 2003 et 2013. La période de suivi était donc de 5 à 15 ans pour chaque patient.
Résultats |
Parmi les 164 enfants de la cohorte, 106 (64 %) ont été inclus (garçons, 59 %; âge moyen à l’inclusion [DS] : 15,3 ans [5,5]) ; la cause de l’anaphylaxie initiale de ces 106 enfants était: médicament (45,3 %), aliment (36,8 %, dont lait de vache 31 %, arachide 28%, fruits à coque 18%), latex (5 %). Trente huit patients (35 %) ont eu 399 nouveaux épisodes de réactions allergiques dont 12 enfants ayant eu 19 réactions anaphylactiques, sur une période de suivi de 282,4 patients.années. Le taux de nouvelles réactions allergiques était de 1,4 épisode par patient par an, le taux de réactions anaphylactiques de 0,2 épisode par patient par an. Ces nouvelles réactions étaient causées principalement par les aliments chez 30 patients (79 %), dont 16 (69 %) au même allergène que celui responsable de l’hospitalisation en réanimation, les médicaments dans 3 cas (8%), le latex dans 1 cas (2,6 %). Les enfants ayant eu au moins une nouvelle réaction allergique avaient plus souvent une allergie alimentaire (p<10−4), un antécédent atopique (p<0,05) ou d’asthme (p<0,005) par rapport à ceux qui n’en n’ont pas eu. Parmi les enfants avec une allergie alimentaire, 31 % n’avaient plus de suivi allergologique, 23 % ne possédaient plus d’auto-injecteur d’adrénaline et 26 % des enfants scolarisés n’avaient plus de projet d’accueil individualisé en place.
Conclusion |
Le risque de nouvelle réaction allergique et d’anaphylaxie reste important dans une population d’enfants à risque, surtout pour ceux avec une allergie alimentaire et un antécédent d’asthme. Le suivi médical doit être optimisé chez ces patients en insistant sur la nécessité de conserver un suivi allergologique, une trousse d’urgence avec adrénaline, un projet d’accueil individualisé pour l’école.
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Vol 2 - N° 2
P. 183-184 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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