Convulsions après chirurgie cardiaque : étude cas-témoins sur une année - 24/03/08
Résumé |
Introduction |
Les convulsions après chirurgie cardiaque sous circulation extra-corporelle (CEC) sont des facteurs de morbi-mortalité, dont la fréquence nous a incités à rechercher des facteurs de risques.
Matériel et méthodes |
Étude cas témoins sur une année (2006-2007), menée sur deux groupes appariés sur l'âge et le type de chirurgie. Les facteurs : âge, sexe, poids, antécédents médicaux (fibrillation auriculaire, HTA, diabète, AVC, insuffisance rénale chronique, athérome aortique), expérience du chirurgien, type de chirurgie et de cardioplégie, « priming » et durée de CEC et de clampage aortique, défibrillation spontanée, produits d'anesthésies et posologie de morphinique, ainsi que les durées de ventilation et de séjour en réanimation, les événements neurologiques postopératoires et les décès ont été comparées par test-t Student et test Chi-2 (p < 0,05 = significatif). Les résultats sont exprimés en moyenne + écart type. Une analyse uni puis multiva-riée a recherché des facteurs explicatifs.
Résultats |
Les groupes cas (n = 19) et témoins (n = 38) sont similaires concernant les données démographiques, les types de chirurgie et les données peropératoires, notamment les posologies de morphiniques. L'administration peropératoire de midazolam n'était pas associée à un taux de convulsions postopératoires moindre. La présence d'un athérome aortique important (p < 0,001), ainsi qu'un volume plus faible de priming (p < 0,044) étaient associés à un taux de convulsions plus important. L'administration d'halogéné semblait avoir un effet neuroprotecteur (p < 0,031 ; OD : 0,15 [IC : 0,03-0,90] ). Dans le groupe cas : L'état de mal épileptique représentait 63.2 % des cas, avec une durée de ventilation mécanique (14 ± 17 versus 3,5 ± 5,7 jours ; p = 0,003) et de séjour plus longue (19 ± 20 versus 6 ± 9,4 jours ; p = 0,001). Le nombre d'AVC était plus important dans le groupe cas (6 versus 0 ; p = 0,001).
Discussion |
Les convulsions après chirurgie cardiaque sont graves, avec dans deux tiers des cas des états de mal convulsifs, augmentant ainsi la morbidité, les durées de ventilation mécanique et de séjour en réanimation. L'athérome aortique semble jouer un rôle majeur, justifiant un dépistage par ETO. Il est difficile d'apprécier la part réelle d'embolie gazeuse, mais elle semble être au second plan. L'administration d'halogéné (inférieur à 1 CAM) semble diminuer la survenu de convulsions après chirurgie cardiaque [1]. Le type d'halogéné devrait être plus spécifiquement étudié.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. 43 - novembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.