Caractéristiques des infections ostéo-articulaires fongiques : étude multicentrique rétrospective sur 18 ans - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Les infections ostéoarticulaires fongiques (IOAF) sont rares et entraînent un handicap fonctionnel chez des patients aux nombreuses comorbidités.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique régionale sur 18 ans recueillant les cas d’IOAF et décrivant les caractéristiques démographiques, cliniques, microbiologiques et de prise en charge.
Résultats |
Au total 32 patients avec au moins un prélèvement ostéoarticulaire fongique étaient inclus. Tous avaient au moins un facteur de risque de candidose invasive avec prédominance de la chirurgie (17/32, 53,1 %) et d’une exposition à une antibiothérapie (16/32, 50 %). La douleur et la fièvre étaient notées dans 65,6 % (21/32) et 43,8 % (14/32) des cas. La CRP était élevée dans 93,5 % (30/32) des cas. Les marqueurs fongiques n’étaient dosés que dans 31,3 % (10/32) des cas. Une ostéo-arthrite sur matériel était retrouvée dans 34,4 % (11/32) des cas, avec 59,4 % (19/32) d’ostéites par ailleurs. La principale voie de contamination était directe (53,1 %, 17/32), suivie d’hématogène (31,3 %, 10/32) puis par contiguïté (15,6 %, 5/32). Candida était le genre prédominant (78 %, 25/32), avec une majorité de C.albicans (64 %, 10/25), suivi d’Aspergillus (10 %, 3/32). Les co-infections bactériennes survenaient chez 43,8 % (14/32) des patients. Un traitement par monothérapie était la règle (90,6 %, 29/32) avec emploi préférentiel du Fluconazole (68,8 %, 22/32) pour une durée médiane de traitement 18 semaines et un suivi médian de 12 mois. La chirurgie était réalisée dans 62,5 % (20/32) des cas avec un taux de succès global à 83,3 % (27/32), une mortalité à 12,5 % (4/32) imputable à l’infection dans 50 % (2/4) des cas. 28,1 % (9/32) des patients ont présenté des effets secondaires.
Conclusion |
Les IOAF surviennent principalement sur des articulations natives chez des patients avec facteurs de risque mais aussi sur matériel et ne sont pas si rares. La gravité est principalement liée au pronostic et la mortalité secondaire aux pathologies de fond. La monothérapie et la chirurgie, surtout dans les cas sur matériel, permettent un succès thérapeutique dans la majorité des cas, avec un pourcentage non négligeable de survenue d’effets secondaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 49 - N° 4S
P. S81 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?