Prise en charge des bactériémies à Staphylococcus aureus dans un hôpital universitaire français avant et après l’instauration d’une alerte systématique du laboratoire à l’équipe transversale d’infectiologie - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les bactériémies à Staphylococcus aureus (BSA) sont fréquentes et associées dans de nombreux travaux à une morbi-mortalité accrue. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure une alerte du laboratoire de microbiologie à l’équipe transversale d’infectiologie (ETI), au moment de l’identification d’une première hémoculture à S. aureus, améliore la qualité de prise en charge des BSA.
Matériels et méthodes |
Nous avons inclus rétrospectivement tous les patients ayant présenté une première hémoculture à S. aureus dans notre établissement entre le 21/02/2018 et le 15/07/2018, répartis sur 2 périodes successives de 10 semaines chacune : la période pré-interventionnelle puis la période interventionnelle, pendant laquelle l’alerte du laboratoire à l’ETI a été effective. Nous avons étudié pour chaque cas la qualité de prise en charge de la BSA à travers 5 critères retenus : le délai de mise en route d’un traitement adapté, le contrôle systématique des hémocultures, la recherche et le délai de contrôle des foyers infectieux, la réalisation d’une échocardiographie et une durée de traitement en adéquation avec la complexité de l’infection.
Résultats |
Soixante-sept patients ont été inclus dans notre étude : 34 dans la période pré-interventionnelle et 33 dans la période interventionnelle. Dix patients ont été exclus. Un avis infectiologique a été prodigué à un taux élevé dans les deux groupes (81 % [25/31] et 83 % [19/23], respectivement), mais dans le groupe interventionnel, celui-ci était significativement plus précoce (délai médian à partir de l’identification de 2,7jours contre 0,1 jour, p<0,001). Globalement, les critères de qualité étaient satisfaits dans les deux groupes. Nous avons observé des différences à la limite de la significativité entre les deux groupes, à la faveur de la période interventionnelle, en ce qui concerne les délais de mise en route d’un traitement optimal (délai médian à partir du prélèvement de la 1ère hémoculture positive de 48,8h contre 31,9h, p=0,057), le délai prouvé de clairance bactérienne (délai médian de 3,5jours contre 2,4jours, p=0,058), le délai de contrôle des foyers infectieux (délai médian de 3jours contre 1 jour, p=0,193).
Conclusion |
Malgré un taux d’appel élevé des cliniciens à l’ETI en pré-interventionnel (81 %), le délai de l’avis infectiologique peut être significativement réduit par une communication systématique des hémocultures positives à l’ETI. Ceci permet de réduire le délai de mise en route d’un traitement optimal et de réduire le délai d’obtention de la clairance bactérienne des hémocultures (p<0,06).
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Vol 49 - N° 4S
P. S74-S75 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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