Comment les internes et assistants financent la participation aux congrès scientifiques ? Résultats d’un sondage national en ligne - 09/05/19
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les internes et assistants sont encouragés à participer à des conférences et congrès scientifiques et médicaux. Cependant, il n’existe aucune donnée sur le financement de leur participation aux congrès. Les frais de participation qui incluent le transport, le logement et les frais d’inscription peuvent être élevés au regard du salaire moyen d’un interne. Nous présentons les résultats d’un sondage national en ligne auprès des internes et assistants français.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé un questionnaire au sein d’un groupe de travail constitué d’un PU-PH, de 3 DESC de maladies infectieuses et d’un DES de psychiatrie. Nous avons mis en ligne ce questionnaire sous forme de sondage sur la plate-forme Google Forms. Nous avons ensuite envoyé le lien de participation à un maximum d’internes et d’assistants en utilisant des réseaux d’internes et assistants par spécialité (par exemple le Réseau des Jeunes Infectiologues, RéJIF), par région et par université.
Résultats |
Le questionnaire a été rempli par 1738 jeunes médecins (1356 internes et 382 assistants) provenant de toutes les régions de France et de 42 spécialités différentes. Il y avait 55 participants inscrits au DESC de pathologie infectieuse et tropicale. L’âge médian des participants était de 28 ans (IQR 27–30) et 56 % des participants étaient des femmes. La dernière conférence était en France pour 1490 participants (86 %), en Europe pour 177 participants (10 %) et en dehors d’Europe pour 61 participants (4 %). Le prix médian estimé du dernier congrès en incluant tous les frais était de 350 euros (IQR 200-500) dont 200 euros en moyenne étaient pris en charge par autofinancement. L’origine principale du financement pour le dernier congrès était l’auto-financement pour 62 % des participants, un financement privé pour 21 % des participants et un financement public (hôpitaux, ARS, sociétés savantes, etc.) pour 15 % des participants. Les participants ont également décrit 9074 congrès antérieurs dont 53 % étaient auto-financées, 24 % étaient financées par le privé et 23 % par le public. Un test de régression linéaire a retrouvé un effet significatif de l’ancienneté sur le pourcentage de financement par le privé : les internes les plus avancés dans leur cursus et les assistants étaient proportionnellement plus financés par l’industrie privée que les internes plus jeunes. L’argent était considéré comme une barrière pour la participation aux congrès par plus de 80 % des participants.
Conclusion |
Cette enquête nationale est l’une des premières à s’intéresser au financement des internes et des assistants participant à des congrès scientifiques. Ce sujet revêt une importance particulière dans la mesure où l’autofinancement a un coût conséquent pour les jeunes médecins et pourrait encourager la recherche de financements privés, ce qui crée des liens d’intérêts précoces. Il serait intéressant de compléter cette étude avec des données chez les médecins titulaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 49 - N° 4S
P. S65-S66 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?