Évaluation de la pertinence d’une prescription de carbapénèmes supérieure à une semaine dans un CHU - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les carbapénèmes sont des antibiotiques à très large spectre pour lesquels la préservation de l’efficacité passe par une utilisation raisonnée, notamment en termes d’indication, de posologie ou de durée. L’objectif de cette étude est d’évaluer la pertinence des prescriptions de carbapénèmes supérieures à une semaine.
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle, rétrospective, sur 6 mois des prescriptions de carbapénèmes supérieures à une semaine sur deux sites d’un centre hospitalo-universitaire. Les critères d’évaluation sont la justification de la mise en place d’un traitement antibiotique, le choix de la famille des carbapénèmes parmi l’arsenal thérapeutique disponible et les modalités d’administration. La cotation des différents critères a permis le calcul d’un indicateur de conformité globale de la prescription.
Résultats |
Sur 135 prescriptions de carbapénèmes, 28 sont supérieures à une semaine. Parmi ces dernières, les diagnostics les plus fréquents sont les infections respiratoires (18 %) et ostéo-articulaires (18 %). Le méropénèm concerne 17/28 prescriptions soit 61 %. Cinquante-sept pour cent des prescriptions (16/28) sont conformes pour les 3 critères : indication à mettre en place une antibiothérapie, choix de la famille d’antibiotique et modalités d’administration. Pris individuellement : la mise en place d’une antibiothérapie est justifiée pour 96 % des prescriptions, le choix de la famille des carbapénèmes pour 75 % des infections et les modalités d’administration sont correctes chez 64 % des patients avec une durée initiale renseignée pour 16/28 prescriptions (57 %). La réévaluation du traitement à 48–72h a été réalisée pour 26/28 prescriptions (93 %). La désescalade était possible pour 11 des 28 prescriptions et a été réalisée pour 7 (64 %).
Conclusion |
L’indicateur de conformité global montre que la pertinence des prescriptions de carbapénèmes supérieures à une semaine est correcte. Afin de poursuivre l’amélioration des pratiques une optimisation de la désescalade, au regard des résultats de l’antibiogramme, est envisagée, ainsi que d’autres axes d’amélioration concernant plus particulièrement les modalités d’administration (posologie, rythme d’administration, non adaptation à la fonction rénale).
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Vol 49 - N° 4S
P. S61-S62 - juin 2019 Retour au numéro
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