Intérêt de l’antibiogramme ciblé dans la prise en charge communautaire des infections urinaires - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Afin d’évaluer la pertinence de l’antibiogramme ciblé, une étude quasi-expérimentale de type avant-après a été menée auprès d’une population de médecins généralistes.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire en ligne comprenant trois cas cliniques : cystite aiguë à risque de complication (CC1), pyélonéphrite aiguë simple (CC2) et infection urinaire masculine (CC3) a été adressé à une population de médecins généralistes (MG). Un antibiogramme standard correspondant à un E. coli de phénotype sauvage était joint pour chaque cas clinique puis secondairement un antibiogramme ciblé, adapté à chaque situation clinique, était adressé. Les antibiogrammes ciblés ont été élaborés à partir des choix proposés dans les recommandations nationales de la SPILF. Les données de sensibilité fournies concernaient : pour le CC1 : amoxicilline, pivmécillinam, nitrofurantoïne et triméthoprime sulfaméthoxazole ; pour le CC2 : amoxicilline, céfixime, acide nalidixique, ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine et triméthoprime sulfaméthoxazole ; pour le CC3 : acide nalidixique, ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine et triméthoprime sulfaméthoxazole. La conformité des prescriptions était définie comme « stricte » (choix d’un antibiotique de première intention selon les recommandations nationales) ou comme « élargie » (choix d’un antibiotique de 1ère ou 2e voire de 3e ou 4e intention selon la situation clinique considérée).
Résultats |
Sur les 716 médecins généralistes sollicités, 132 ont participé. Comparé à l’antibiogramme standard, l’antibiogramme ciblé a permis une amélioration de la conformité « stricte » de 17,4 points pour le CC1 (43,2 % vs 25,8 %, p<0,05), de 16,6 points pour le CC2 (49,2 % vs 32,6 %, p<0,05) et de 7,5 points pour le CC3 (68,9 % vs 61,4 %, p<0,05). L’amélioration de la conformité « élargie » était de 35,6 points pour le CC1 (82,6 % vs 47 %, p<0,05), de 6,8 points pour le CC2 (96,2 % vs 89,4 %, p<0,05) et de 10,6 points pour le CC3 (90,9 % vs 80,3 %, p<0,05).
Conclusion |
L’antibiogramme ciblé est un outil pertinent, acceptable par les médecins généralistes et facilement utilisable pour l’amélioration de la conformité des prescriptions dans la prise en charge des infections urinaires communautaires, en particulier dans les situations les plus simples et les plus fréquentes.
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Vol 49 - N° 4S
P. S56-S57 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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