Impact clinique de l’antibiogramme rapide MHR-SIR (i2a) directement à partir des urines - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic d’infection urinaire nécessite en général un délai en microbiologie de 48h afin d’obtenir l’antibiogramme. Dans le contexte de la multirésistance bactérienne, la réduction du délai d’obtention des résultats de l’antibiogramme (ATB) constitue un enjeu essentiel pour éviter les échecs thérapeutiques.
Dans une étude précédente, nous avons démontré que l’ATB rapide peut être obtenu directement à partir d’échantillons d’urines testés sur MHR-SIR (Rapid Mueller-Hinton) avec une excellente corrélation à la méthode standard dans un délai de 8h (Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2019 Jan ;38(1):185–189. doi: 10,1007/s10096-018-3413-5). L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact clinique de cette pratique.
Matériels et méthodes |
Les prélèvements urinaires ont été sélectionnés sur les deux critères suivants : leucocyturie significative>5,104/mL et présence uniquement de bacilles à Gram négatif à l’examen direct. La cytologie urinaire était réalisée par cytométrie de flux sur automate Sysmex UF-500i (bioMérieux, France). Les ECBU ont été réalisés en ensemençant une gélose MHR-SIR (i2a, France) à l’écouvillon directement à partir de l’urine selon les recommandations de la British Society for Antimicrobial Chemotherapy et la lecture a été effectuée sur le système SIR scan 2000 Automatic system (i2a, France).
Résultats |
Un total de 107 patients présentant une infection urinaire ont été inclus L’âge moyen des patients était de 70 ans [52–80], sexe ratio F :H 2,1 avec une CRP médiane de 104 [39–145] et un score de Charlson de 3 [1–5,5] Les ECBU montraient une leucocyturie médiane de 380/mm3 [192–1497] et une bactériurie médiane de 106UFC/ml [105–107]. Le traitement antibiotique a été instauré pour 65 % des patients en utilisant majoritairement les céphalosporines de 3e génération (33), les fluoroquinolones (15), les inhibiteurs de bêta-lactamases (7), la fosfomycine (5), la nitrofurantoïne (5). Le temps moyen d’obtention des résultats était de 7,2heures (±1,6heures). L’adaptation au MHR-SIR a été réalisée pour 29 patients (27 %) avec une escalade dans 7 % et une désescalade dans 20,7 % et un relais précoce par voie orale dans 72,3 % des cas. Le gain de temps du MHR-SIR par rapport à la technique standard était de 42,6h.
Conclusion |
Cette étude montre que les résultats d’antibiogramme rapide par la technique MHR-SIR directement à partir des urines peuvent être obtenus 40heures plus tôt par rapport à la technique standard et démontre un impact clinique important sur le choix et la réduction du spectre de l’antibiothérapie.
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Vol 49 - N° 4S
P. S2 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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