Motivations et freins relatifs à la vaccination anti-grippale - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Face au constat régulier du faible taux de vaccination antigrippale chez les soignants, il est important d’identifier les motivations et les freins relatifs à la vaccination.
Matériels et méthodes |
L’étude a été réalisé fin 2018, à l’aide d’un questionnaire à choix multiples diffusé à l’ensemble des personnels de 3 hôpitaux généraux, au format papier avec la fiche de paie et/ou informatique (mail, intranet).
Le traitement des données a été réalisé à l’aide de l’outil de gestion de questionnaires en ligne WEPI©.
Résultats |
Un taux de participation globale a été de 18 % (1195 répondants (R)/6527 salariés). Parmi les participants, 32 % avaient été vaccinés en 2017/2018, 31 % étaient vaccinés antérieurement mais pas en 2017/2018 et 37 % n’avaient jamais été vaccinés.
Les motivations des vaccinés sont de ne pas transmettre à leur famille ou amis pour 71 % (271R/381), aux patients pour 64 % (245R/381), à leurs collègues pour 53 % (203R/381). La notion de protection individuelle repose sur la notion de maladie grave pour 52 % (195R/381) et en raison d’un antécédent personnel de grippe pour 29 % (107R/381). Enfin 42 % (155R/381) estiment que c’est un « devoir » pour le personnel soignant.
Si on analyse cette notion de « devoir » sur l’ensemble des répondants par catégorie professionnelle, elle apparait à hauteur de 11 % (36R/332) chez le personnel paramédical infirmier, 8 % (24R/291) chez le personnel paramédical autre et 37 % (51R/136) chez le personnel médical. Concernant les freins à la vaccination pour les non vaccinées en 2017/2018, 26 % (95R/369) n’ont pas eu le temps, 24 % (89R/369) ont attrapés la grippe alors qu’ils étaient vaccinés, 18 %(65R/369) ont eu des effets secondaires qui les ont découragés. Quant aux professionnels n’ayant jamais été vaccinés, 35 % (156R/445) ne font pas confiance au vaccin, 28 % (124R/445) considèrent qu’il y a trop d’informations contradictoires, 20 % (89R/445) ne font pas confiance aux laboratoires fabricants, 18 % (80R/445) estiment le vaccin est trop peu efficace et a trop d’effets secondaires, 17 % (75R/445) pensent que le vaccin peut entraîner la grippe.
Conclusion |
La prévention de la transmission du virus grippal est un élément fort de motivation chez les soignants mais le vaccin contre la grippe souffre d’une mauvaise image liée aux nombreuses informations contradictoires le concernant et à son manque d’efficacité. Pour obtenir une meilleure adhésion des professionnels de santé face à la vaccination, il parait souhaitable d’améliorer la communication autour du vaccin et en particulier sur la prévention de la transmission croisée du virus grippal des soignants aux patients.
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Vol 49 - N° 4S
P. S164 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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