Prévention vaccinale des infections sexuellement transmissibles (IST) : connaissances et méconnaissances des consultants en CeGIDD et au planning familial - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
L’incidence des IST augmente en France. À ce jour, seuls l’hépatite B (VHB) et les infections à papillomavirus humain (HPV) peuvent être prévenues par la vaccination. L’objectif de notre étude était d’évaluer le niveau de connaissance concernant les vaccins dans la prévention des IST (VIH, VHB, syphilis, gonocoque, chlamydia et HPV) chez les sujets consultant en CeGIDD ou au planning familial (PF).
Matériels et méthodes |
Étude descriptive et transversale, avec auto-questionnaire anonyme distribué systématiquement à tout consultant en CeGIDD ou au PF de la ville de février à juin 2017 et visant à recueillir leurs connaissances sur la prévention vaccinale des IST.
Résultats |
Deux cent trente-cinq consultants ont répondu dont 116 femmes et 147 consultants au CeGIDD et 88 consultants au PF. L’age moyen était de 24,7 ans (±9,7). Dans cette population, 74,7 % (174/233) se disaient favorables aux vaccins en général. L’existence d’un vaccin VHB et HPV était respectivement connue de 78,6 % (168/213) et 66,1 % (127/192) des répondants. La croyance de l’existence d’un vaccin contre le VIH, contre la syphilis, contre chlamydia, et contre le gonocoque était répandue chez respectivement 6,8 % (16/235), 25,9 % (51/197), 15,7 % (27/172) et 18,6 % (30/161) des répondants. Les répondants ayant un niveau d’étude≥au baccalauréat répondaient moins souvent qu’il existait un vaccin contre le VIH ou le gonocoque (respectivement 4,5 % (8/178) versus 13,3 % (8/60), p=0,032 et 15,4 % (20/130) vs 32,3 % (10/31), p=0,040), sans différence pour les autres IST. Les consultants du CeGIDD répondaient moins souvent qu’il existait un vaccin contre la syphilis (respectivement 20,9 % (29/139) vs 37,9 % (22/58), p=0,02) et étaient significativement mieux informés sur l’existence du vaccin VHB (84 % [121/144] vs 68,1 % [47/69], p=0,012). Les femmes connaissaient significativement plus l’existence du vaccin HPV que les hommes (respectivement 85,1 % [86/101] vs 43,8 % [39/89], p<0,0001). Parmi les répondants, 51,5 % (105/204) et18,4 % (34/185) se déclaraient être vaccinés pour respectivement le VHB et l’HPV. Se déclarer vacciné par HPV était associé au sexe féminin (29,5 % [28/95] vs 5,7 % [5/88], p<0,0001). À tort, 2,7 % (4/149), 2,9 % (4/140), 5,1 % (7/136) et 11,3 % (18/160) des répondants se pensaient être vaccinés contre respectivement le VIH, chlamydia, le gonocoque et la syphilis.
Conclusion |
Dans cette étude, il y a une méconnaissance de l’existence des vaccins VHB et HPV comme prévention des IST parmi les consultants en CeGIDD et au PF. Cette méconnaissance peut participer à la faible couverture vaccinale déclarée pour ces vaccins. À l’inverse, un taux non négligeable de consultants croient qu’il existe des vaccins contre les autres IST et pire se croient vaccinés. Il parait donc primordial de poursuivre l’éducation sur la prévention des IST et de recentrer le rôle des vaccins.
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Vol 49 - N° 4S
P. S137 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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