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Les médecins généralistes et le vaccin anti-papillomavirus : une adhésion forte à la vaccination des filles et des jeunes hommes ayant des rapports avec des hommes, mais des occasions manquées - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.328 
M. Degoué, O. Epaulard
 CHU, Grenoble, France 

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Résumé

Introduction

La vaccination anti-papillomavirus (HPV) a pour cible en France l’ensemble des jeunes filles, et les jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à 27 ans. La couverture vaccinale est faible en France chez les premières, et semble-t-il très basse chez les seconds ? Nous avons souhaité déterminer quelle était la pratique des médecins généralistes concernant cette vaccination à l’égard de ces 2 populations.

Matériels et méthodes

Un questionnaire anonyme en ligne a été diffusé de juin à décembre 2018 aux médecins généralistes, en particulier de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il demandait aux participants d’évaluer (entre autres sur une échelle de 0 à 100) leur adhésion/perception concernant le vaccin anti-HPV, la politique vaccinale anti-HPV, et d’évaluer leurs pratiques de vaccination anti-HPV des jeunes filles et des HSH.

Résultats

Au total, 341 médecins ont rempli le questionnaire (âge moyen 44,4±12 ans, femmes 58,9 %). Ils étaient installés en secteur rural pour 50 (14,7 %), semi-rural pour 138 (40,5 %) ou urbain (44,8 %) ; 155 (45,4 %) exerçaient dans les départements 38, 73, 74, ou 69. ils étaient 173 (50,7 %) à réaliser au moins une fois par semaine des consultations gynécologiques, et 175 (51,3 %) à plutôt ou toujours connaître l’orientation sexuelle de leurs patients. Ils évaluaient en médiane [et interquartile] leur adhésion à la vaccination HPV des filles à 99 (80–100), l’efficacité et la nécessité de la vaccination anti-HPV des filles à 80 (70–95) et 90 (67–100), et les problèmes posés par les effets indésirables du vaccin à 10 (0–30). Ils déclaraient en moyenne que 43±22 de leurs patientes de 11 à 19 ans étaient vaccinées, qu’ils proposaient habituellement le vaccin à cette population dans une médiane de 90 % (70–100), et qu’ils vérifiaient le statut vaccinal lors d’une prescription de contraception chez une adolescente dans une médiane de 50 % (60–90). Ils se déclaraient favorables à vacciner indifféremment garçons et filles à une médiane de 100 (50–100). Concernant la vaccination des jeunes HSH, 202 (59,2 %) connaissaient cette recommandation (et les femmes davantage, p=0,048) ; ils y adhéraient à une médiane de 100 (70–100). Au total, 70 (20,5 %) l’avaient déjà proposé à un jeune homme. Ils se déclaraient favorables à vacciner un HSH mineur à une médiane de 100 (70–100). Ils évaluaient par contre « avoir en tête la vaccination anti-HPV en cas de consultation avec un jeune homme de moins de 27 ans dont on ne connaît pas l’orientation sexuelle » à une médiane de 0 (0–10). Les différents scores étaient corrélés au nombre de consultations gynécologiques hebdomadaires.

Conclusion

L’adhésion des médecins généralistes ayant participé à cette étude à la vaccination anti-HPV est élevée, qu’il s’agisse de vacciner les jeunes filles ou les jeunes HSH. Concernant ces derniers, il semble cependant, en pratique, que des occasions de vaccination soient manquées. La vaccination indifférenciée des deux sexes améliorera probablement cet aspect.

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Vol 49 - N° 4S

P. S136-S137 - juin 2019 Retour au numéro
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