Mise en place de séances de vaccination hépatite A de la population homosexuelle masculine au sein d’un CeGIDD dans un contexte épidémique - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Depuis le 01.01.2016, les CeGIDD ont pour nouvelle mission la vaccination contre les virus des hépatites A (VHA) et B (VHB) et le papillomavirus (HPV). La survenue début 2017 d’une épidémie d’hépatite A aiguë chez les homosexuels masculins (HSH), dans un contexte de pénurie de vaccins VHA, a conduit à la mise en place au sein du CeGIDD, d’une consultation bimensuelle de vaccination VHA dédiée aux HSH à compter de juin 2017.
Matériels et méthodes |
Étude monocentrique rétrospective incluant tous les HSH vus au CeGIDD pour une vaccination VHA entre le 16.06.17 et le 31.12.17. Les données ont été extraites du locigiel ACCES du CeGIDD. L’objectif principal de cette étude était la recherche de critères de vulnérabilité liés à un risque de mauvaise observance de la vaccination en ville : couverture sociale incomplète (absence de régime de base et/ou de complémentaire santé) ou absence de médecin traitant. Les objectifs secondaires étaient d’une part l’évaluation du profil de risque de ces personnes : prise d’une PrEP (prophylaxie pré-exposition VIH) antérieurement ou postérieurement à la vaccination VHA et d’autre part la recherche d’une indication à la vaccination papillomavirus (HPV) pour les HSH≤26 ans.
Résultats |
Au total, 141 personnes HSH ont bénéficié d’une vaccination VHA au CeGIDD sur la période de l’étude : âge médian 30 ans (16–55), 11 (8 %) n’avaient pas de médecin traitant, 9 (6 %) ne bénéficiaient pas d’une couverture sociale complète, 2 n’avaient ni médecin traitant ni couverture sociale complète. Au total, 18 (13 %) personnes HSH présentaient un ou plusieurs critères de vulnérabilité, 71 (50 %) étaient à plus haut risque pour l’hépatite A car sous PrEP au moment de la vaccination ou l’ayant débuté après et 51 (36 %) avaient moins de 26 ans révolus au moment de la consultation, relevant donc également d’une indication à la vaccination HPV.
Conclusion |
Les personnes HSH vaccinées contre le VHA au CeGIDD au cours des 6 mois d’étude ne constituaient pas une population particulièrement précaire mais leur prise en charge au CeGIDD se justifiait totalement du fait du contexte épidémique, de la pénurie contemporaine de vaccin VHA en ville et de leur profil particulièrement à risque pour la moitié des HSH vaccinés (indication de PrEP). Un peu plus d’un tiers des HSH était également candidat à la vaccination HPV. Ces données illustrent l’intérêt majeur de poursuivre le développement de l’activité de vaccination au sein du CeGIDD afin de vacciner « au fil de l’eau » les personnes vues pour un dépistage, la prise en charge d’une IST ou d’un AES, ou sous PrEP. Une consultation spécifique « CeGIDD+ » dédiée aux nouvelles missions (vaccination et AES) est mise en place en interne depuis 12.2018.
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Vol 49 - N° 4S
P. S136 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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