Apport de l’entretien motivationnel pour améliorer l’acceptabilité de la vaccination contre le papillomavirus (HPV) - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Le vaccin contre le HPV est un moyen de prévention efficace contre le cancer du col de l’utérus. Néanmoins, la méfiance vis-à-vis de ce vaccin ne permet pas d’avoir une couverture vaccinale suffisante pour faire baisser l’incidence du cancer du col en France. L’entretien motivationnel (EM) semble être un outil intéressant dans le domaine de la vaccination. L’objectif de cette étude est d’évaluer son efficacité sur l’acceptabilité du vaccin contre le HPV.
Matériels et méthodes |
Une étude de cohorte prospective a été réalisée auprès de 2 groupes de 18 parents de jeunes filles non vaccinées contre le HPV, recrutés lors de consultations de médecine générale. Le 1er groupe a eu un entretien de type « EM », le 2e une consultation dite « standard », puis dans les 2 cas les parents répondaient à un auto-questionnaire (données sociodémographiques, perception de la vaccination, sources d’information, connaissances sur le HPV et le vaccin, acceptabilité du vaccin HPV). Les personnes du groupe « EM » étaient relancées par mail ou téléphone un mois plus tard pour récupérer les questionnaires, tandis que dans le groupe consultation « standard », les questionnaires étaient récupérés immédiatement à l’issue de la consultation. La durée moyenne des EM a été de 20 minutes.
Résultats |
Au total, 30 parents ont participé à l’étude : 12 dans le groupe « EM » (6 personnes n’ont pas retourné le questionnaire) et 18 dans le groupe « standard ». La majorité des répondants étaient des mères (93,3 %, n=28). La moyenne d’âge de leur fille était de 13,8 ans. Les parents étaient majoritairement favorables à la vaccination : 83 % (n=10) dans le groupe « EM » et 89 % (n=16) dans le groupe « standard », p=0,73. Dans le groupe EM, la proportion de parents favorables à la vaccination HPV était plus élevée (58 % [n=7] vs 39 % [n=7] dans le groupe standard) et la proportion d’indécis tendait à diminuer (25 % [n=3] vs 50 % [n=9]) mais la différence n’était pas significative (p=0,45). Les parents du groupe « EM » étaient plus nombreux à se sentir suffisamment informés à propos du vaccin HPV (58 % [n=7] vs 28 % [n=5]) dans le groupe « standard », mais la différence n’était pas significative (p=0,14). Les principaux freins à la vaccination était la peur des effets secondaires (40 % dans le groupe « EM » vs 64 % dans le groupe « standard ») et la peur de développer une maladie grave (40 % vs 45 %), p=0,72.
Conclusion |
Les résultats de cette étude pilote ne sont pas significatifs en raison du faible effectif mais elle montre une influence plutôt positive de la pratique de l’EM sur l’acceptabilité de la vaccination contre le HPV. Cette méthode de communication, centrée sur la personne, devrait être encouragée et évaluée à plus grande échelle dans le domaine de la vaccination.
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Vol 49 - N° 4S
P. S135-S136 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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