Infections de prothèse articulaire à Candida sp :une série de 21 cas - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les infections de prothèse articulaire à Candida sp.(IPAC) sont rares et difficiles à traiter. L’objectif était d’étudier les caractéristiques clinico-biologiques des IPAC et leur prise en charge.
Matériels et méthodes |
Nous avons conduit une étude rétrospective dans deux hôpitaux français incluant toutes les IPACentre 2011 et 2018.
Résultats |
Au total, 21 patients ont été inclus. L’âge médian était de 74 ans, 57 % était des hommes, le score médian de Charlson était de 4 et un seul patient était sous traitement immunosuppresseur (corticothérapie). L’IPAC était localisée à la hanche (n=12), au genou (n=8) et à l’épaule (n=1). Une médiane de 3 chirurgies avait été réalisée sur la prothèse concernée avant le diagnostic, et pour tous une infection bactérienne de la prothèse avait été rapportée. Plusieurs antibiotiques avaient été prescrits (nombre médian de 3) et le délai médian entre la dernière chirurgie et le diagnostic d’IPAC était de 35jours. Une seule IPAC était d’origine hématogène. Le nombre médian de prélèvements peropératoires était de 5. L’espèce prédominante était Candida albicans(n=12), suivie de C. parapsilosis(n=6), C. grablataet C tropicalis. Une co-infection bactérienne était présente dans la moitié des cas, représentée majoritairement par Staphylococcus epidermidis(n=6). Dix patients ont eu au moins 2 chirurgies et deux en ont eu 4. La première chirurgie était un changement complet (n=2), un retrait complet (n=8), partiel (n=5) ou une rétention de la prothèse (n=5) et une arthrodèse (n=1). La prothèse a été finalement retirée chez 16 patients. La durée moyenne du traitement antifongique était de 133jours, débuté par fluconazole (n=9), caspofungine (n=8) ou amphotericine B liposomale (n=4). La durée médiane de suivi était de 24 mois durant lesquels 14 échecs ont été notifiés (67 %) : une récidive chez 5 patients dont 4 sous traitement suppressif par fluconazole et un décès, une nouvelle infection bactérienne chez 9 patients dont un en récidive, et un décès pour un autre cause que l’IPAC. Les facteurs de risque de ces échecs étaient un nombre élevé de prélèvement positif à Candida sp.(test de Mann–Whitney, p=0,018) et plus d’une chirurgie après le diagnostic (test de Mann–Whitney, p=0,025).
Conclusion |
Les IPAC surviennent chez des patients ayant présenté des complications infectieuses bactériennes de leur prothèse articulaire, déjà responsable de multiples chirurgies et antibiothérapies. Leur taux de guérison reste faible malgré la prise en charge médico-chirurgicale. Cette étude a permis de comparer les approches thérapeutiques proposées dans la littérature et nécessiterait d’être complété par des études multicentriques.
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Vol 49 - N° 4S
P. S13-S14 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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