Identifier les groupes sociaux à faible niveau de connaissance du paludisme afin de mieux cibler les programmes d’éducation dans un contexte amazonien, multiculturel et transfrontalier - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Malgré une diminution constante du nombre de cas de paludisme observés depuis les années 2000 en Guyane, des foyers endémiques persistent notamment à sa frontière avec le Brésil. Les objectifs de ce travail étaient de décrire les connaissances des habitants de la commune frontalière de Saint-Georges de l’Oyapock (STG) vis à vis du paludisme. Dans un deuxième temps, les caractéristiques socio-démographiques et les comportements de ceux ayant un bon niveau de connaissances ont été comparés à ceux ayant un mauvais niveau afin d’adapter secondairement les politiques publiques de prévention.
Matériels et méthodes |
L’étude a été conduite entre septembre et décembre 2017 dans les quartiers de STG où l’incidence du paludisme était la plus élevée les trois années précédentes. L’enquête portait sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) vis à vis du paludisme des habitants de STG âgés de plus de 15 ans. Les données ont été collectées grâce à un questionnaire administré par des médiateurs formés et issus des communautés. Les données relatives aux connaissances ont été étudiées à l’aide de méthodes statistiques exploratoires. Elles ont été résumées, testées puis ont fait l’objet d’études bivariées.
Résultats |
L’âge moyen des 844 habitants de STG inclus était de 37,2 ans (15,8). Le sex-ratio était de 0,7 et 485 personnes (57,5 %) se déclaraient de nationalité brésilienne. Au total, 251/844 (29,7 %) avaient un faible niveau de connaissances. Les symptômes de la maladie étaient mal connus pour 213/844 personnes (25,2 %), les mesures de prévention pour 378/844 (44,7 %) et 206/844 (24,4 %) ne savaient pas qu’on pouvait mourir du paludisme. Les personnes âgées de moins de 25 ans, vivant dans un quartier amérindien ou parlant une langue amérindienne, les agriculteurs, les personnes retraités ou restant à domicile, les personnes en lien avec l’exploitation aurifère avaient niveau de connaissances significativement moins bon.
Conclusion |
L’étude des connaissances d’une population de Guyane française vivant en zone d’endémie a permis de montrer pour la première fois un niveau de connaissance très limité vis à vis du paludisme. Ce niveau de connaissance étant, par ailleurs, essentiellement et paradoxalement observé chez les populations les plus à risque notamment les populations autochtones, les jeunes et les orpailleurs. Il est donc souhaitable de renforcer, diversifier et adapter aux différentes cultures les messages de prévention et de promotion de la santé pour les rendre plus efficaces.
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Vol 49 - N° 4S
P. S127-S128 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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