Prévalence importante des parasitoses digestives dans une commune amazonienne isolée : une urgence de santé publique - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les parasitoses digestives sont un problème de santé publique majeur dans les communes amazoniennes isolés. En Guyane, nous ne disposons pas de données récentes. Les examens parasitologiques des selles (EPS) sont difficiles en routine. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence des affections parasitaires digestives et de proposer une prise en charge adaptée dans un village isolé.
Matériels et méthodes |
Une étude épidémiologique transversale a été menée en septembre 2018, dans une commune amérindienne isolée située à une heure de pirogue du centre de santé. Un dépistage systématique par EPS a été proposé aux 186 habitants. Une équipe pluridisciplinaire de biologistes, cliniciens et médiateurs issus des communautés a organisé le recueil de selles fraiches, couplé à des messages de prévention collectifs. Les EPS ont été techniqués immédiatement. Des recherches complémentaires ont été réalisées, à distance, au laboratoire : technique d’enrichissement de Baerman pour les anguillules et PCR anguillule/ascaris/ankylostome en cours de validation. Les patients ont été traité individuellement en fonction des résultats.
Résultats |
Des prélèvements de selles ont pu être recueillis chez 151 personnes (81,2 %). Cent sept patients (n=107/151 ; 70,9 %) présentaient une parasitose digestive pathogène : Ascaris spp chez 82 personnes (54,3 %), Ankylostoma chez 31 (20,5 %), Strongiloides stercoralis chez 7(4,6 %), Hymenolepis nana chez 3 (2,0 %) et Giardia chez un habitant. L’EPS était négative chez 60 personnes (39,7 %). Deux selles n’étaient pas analysables. 34 personnes étaient bi- ou triparasitées (22,5 %). L’âge moyen était de 17,7 ans. Les enfants de moins de 5 ans représentaient 21,5 % des patients. Au total,140 personnes ont été prises en charge par l’équipe dédiée dont 86,0 % des patients à traiter (92/107). Les élèves de l’école et les parents ont bénéficié de séances de sensibilisation. Les acteurs communautaires et la tradipraticienne ont été associés à chaque étape du programme.
Conclusion |
L’adhérence de la population a permis d’obtenir des données fiables sur la prévalence des parasitoses digestives dans ce village. Ces résultats actualisent et confirment des données anciennes. L’absence de plan d’urbanisation et d’évacuation des eaux, associé à un accès fluctuant à l’eau potable majore le risque de péril fécal. À ce jour, aucun programme de prise en charge n’a été mis en place mais un plan régional porté par l’ARS est en cours de développement.
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Vol 49 - N° 4S
P. S121-S122 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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