Apport positif d’un dépistage moléculaire rapide de grippe en service d’urgence (SAU) durant l’épidémie saisonnière de grippe 2017-18 - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
Chaque année la grippe saisonnière est responsable de nombreux passages aux urgences, hospitalisations et décès. Sa prise en charge repose sur l’introduction rapide d’un traitement par inhibiteur de neuraminidase (IN) chez les patients à risque ou hospitalisés. En pratique, de nombreux défauts ou retards de prise en charge sont notés. L’arrivée de tests moléculaires de diagnostics rapides plus sensibles que les TROD classiques peut aider à la prise en charge des grippes notamment en SAU. Durant la saison 2017-18 le test moléculaire rapide Alere-I® a été introduit au service d’accueil d’urgence (SAU) adulte de notre établissement mais suite à de nombreuses ruptures de stock certains patients ont continué à bénéficier durant cette saison d’un dépistage classique par RT–PCR technique en laboratoire. Une étude rétrospective a été menée pour comparer l’apport du test rapide sur la prise en charge des patients grippés.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective avec inclusion de tout patient de 18 ans et plus avec résultat positif de grippe par test moléculaire Alere-I® réalisé au SAU ou RT–PCR classique réalisé au laboratoire. Les paramètres étudiés comprenaient le nombre de traitements par IN, leur délai d’introduction, le nombre d’antibiothérapies, d’hospitalisations et les isolements respiratoires mis en place.
Résultats |
451 tests rapides ont été réalisés dont 119 tests positifs (26 %) versus 365 tests RT–PCR dont 128 tests positifs (35,1 %) ; 72 et 106 dossiers ont pu être exploités. Les 2 groupes ne se différenciant pas en terme d’âge de sexe-ratio et de répartition des souches virales A/B. Au total,57 % de traitements par IN ont été débutés dans le groupe test rapide contre 62 % dans le groupe RT–PCR (NS), mais avec un délai de mise en route plus court (9h32 vs 23h41 ; p<0,0001). Dans le groupe test rapide, les patients restaient moins longtemps au SAU (10,23h vs 12,52h ; p=0,008), étaient moins traités par antibiotiques (39 % vs 56 % ; p=0,02) moins hospitalisés (58 % vs 86 % ; p<0,002) avec des isolements mis en place plus fréquemment (61 % vs 39 % ; p=0,003).
Conclusion |
Les tests moléculaires rapides de grippe au SAU sont un moyen efficace d’améliorer la prise en charge des patients grippés en période épidémique.
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Vol 49 - N° 4S
P. S106 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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