La faible densité des groupements hydroxyles de surface explique-t-elle la plus faible adhésion bactérienne sur l’alumine poreuse ? - 22/04/19
Does low hydroxyl group surface density explain less bacterial adhesion on porous alumina?
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Résumé |
Contexte |
L’adhésion bactérienne est dépendante de la surface du matériau. Certains articles ont récemment montré que les couples de frottement céramique–céramique étaient moins sujets aux infections que d’autres couples. Nous avons testé l’hypothèse que l’adhésion bactérienne était moindre sur l’alumine poreuse.
Hypothèse |
Étant donné que les hydroxyles (OH) de surface sont un des facteurs importants déterminants les propriétés de surface (adsorption, premières étapes non spécifique de l’adhésion bactérienne), nous avons fait l’hypothèse que l’alumine possédait une densité d’OH plus faible que d’autres matériaux. Nous nous sommes demandé (1) si l’adhésion bactérienne était plus faible sur l’alumine que sur un alliage de titane, sur l’acier inoxydable ou le polyéthylène et (2) si la densité des OH de surface était plus faible sur l’alumine.
Matériel et méthodes |
Nous avons effectué (1) des cultures bactériennes de Staphylococcus aureus et de Pseudomonas aeruginosa in vitro sur de l’alumine poreuse, un alliage de titane, de l’acier inoxydable et du polyéthylène. Les expérimentations ont été réalisées en triplicata sur chaque matériau et pour chaque souche. Les unités formant colonies étaient déterminées par cm2 (UFC/cm2), (2) une estimation de la densité des OH de surface grâce à du rouge neutre. Le dosage du rouge neutre par spectrophotométrie en UV visible a été effectué en duplicata pour chaque matériau et la densité exprimée en μg/cm2.
Résultats |
Il y avait significativement moins d’adhésion de P. aeruginosa sur l’alumine poreuse (2,25×104UFC/cm2) que sur le titane (4,27×105UFC/cm2, p=0,01), sur l’acier inoxydable (2,44×105UFC/cm2, p=0,02) et le polyéthylène (7,29×105UFC/cm2, p<0,001). Il y avait significativement moins d’adhésion de S. aureus sur l’alumine poreuse (3,22×105UFC/cm2) que sur le polyéthylène (5,23×106UFC/cm2, p=0,01), mais il n’y avait pas de différence avec le titane (1,64×106UFC/cm2, p=0,08) et l’acier inoxydable (1,79×106UFC/cm2, p=0,1). La densité d’OH était significativement plus faible sur l’alumine poreuse (0,09μg/cm2) que sur le titane (8,88μg/cm2, p<0,0001), l’acier inoxydable (39,8μg/cm2, p=0,002) et le polyéthylène (4,5μg/cm2, p<0,01). Cependant, nous n’avons pas trouvé de corrélation entre l’adhésion bactérienne et la densité des OH.
Discussion |
L’adhésion bactérienne était plus faible sur l’alumine poreuse que sur les autres matériaux. Bien qu’il y ait une plus faible densité d’OH à la surface de l’alumine, nous n’avons pu démontrer la corrélation entre ce paramètre et l’adhésion bactérienne.
Niveau d’évidence |
IV, étude in vitro.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alumine, Hydroxyle, Adhésion, Céramique, Bactérie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
☆☆ | Ce travail a été présenté sous forme d’une communication orale au cours de la 93e SOFCOT à Paris, France, en novembre 2018. |
Vol 105 - N° 3
P. 321-325 - mai 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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