Allergie à ?-Gal : étude descriptive au CHU de Limoges - 04/04/19

Résumé |
Introduction |
Depuis 4 ans, les allergies à α-Gal ont augmenté dans notre service.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive de 2015 à 2018 à partir de 23 cas : patients âgés de 19 à 83 ans ; 13 hommes et 10 femmes. Un interrogatoire minutieux, des tests cutanés (pricks porc, boeuf, lait de vache, autres aliments pouvant être en cause, pricks chat) ont été réalisés, associés à un dosage d’IgEs de ces allergènes ainsi qu’un dosage d’IgEs α-Gal.
Résultats |
Tous les patients avaient consommé de la viande de porc (charcuterie-abats). Trois patients avaient consommé des produits laitiers associés. Les manifestations cliniques étaient une urticaire généralisée chez 16 patients, un choc anaphylactique chez 7 patients (grade II 3 patients, grade III 4 patients). Le délai de survenue de la réaction clinique était variable : 4 heures après le repas chez 12 patients, 1 à 2 heures après le repas chez 8 patients, moins d’une heure chez 3 patients. Les réactions survenant très rapidement après le repas étaient plus graves (choc grade III) si co-facteurs associés (effort/AINS/fièvre/alcool). Au total, 21 patients avaient été piqués par des tiques. Ces piqûres étaient récentes chez 19 patients (<2 ans) et anciennes chez 2 patients (>10 ans). Le département le plus touché était l’Indre où la chasse est importante (cervidés). Onze patients avaient bénéficié d’un bilan à la gélofusine et aux héparines avec IDR et TAB : 8 patients/11 présentaient des tests positifs à la gélofusine (IDR), et 5 tests positifs aux héparines (IDR) ; TAB peu contributifs. Ces positivités étaient corrélées à des taux d’α-gal>1KUA/l, voire >8KUA/l le plus souvent. Les patients n’avaient jamais pris ces médicaments.
Conclusion |
L’allergie à α-gal est en augmentation dans notre région avec un rôle prépondérant des piqûres de tiques. Les réactions anaphylactiques apparaissent toujours après consommation de porc, peuvent être graves avec un délai de survenue très court notamment si co-facteurs associés (trousse d’urgence nécessaire avec adrénaline). Le bilan médicamenteux prédictif (produits de remplissage, héparines) semble nécessaire, surtout si le taux d’α-Gal est supérieur à 1KUA/l.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 59 - N° 3
P. 246 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?