Anaphylaxie à l’arachide, à propos de 3 cas de réaction par inhalation - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons 3 cas d’anaphylaxie survenus par inhalation.
Résultats |
Alexia, 17 ans, allergique à l’arachide, mais aussi légumineuses, graminées et acariens, a présenté 2 accidents anaphylactiques à type d’angioedème laryngé, l’un au début d’une séance de cinéma dans le cadre d’une sortie scolaire en 2016, l’autre lors d’un voyage scolaire en bus en 2017. Lors du 1er accident, prise en charge par le SAMU par aérosols d’adrénaline, corticothérapie et anti-histaminiques, pour le 2e accident, arrêt du bus sur une aire d’autoroute et injection d’adrénaline par un professeur. Pas de prise alimentaire inadéquate. Dans les 2 cas, la présence d’arachide dans l’atmosphère a été fortement suspectée. Une induction de tolérance orale (ITO) à l’arachide est débutée suite à ces 2 accidents.
Antoine, 16 ans, allergique à l’arachide, mais aussi fruits à coques, acariens et pollens, présente en octobre 2017, lors d’un trajet en train, une sensation de malaise, perte de connaissance puis asthme et urticaire. Pris en charge par le SAMU, il bénéficie d’adrénaline par voie veineuse. Pas de prise alimentaire inadéquate non plus. L’inhalation de particules d’arachide dans le train est probable. Mise en place d’une ITO à l’arachide.
Tiago, 10 ans, allergique à l’arachide et en cours d’ITO depuis 18 mois, présente une gêne respiratoire et un prurit généralisé environ 20min après être arrivé chez des amis. La réaction a lieu alors que l’enfant joue dans une salle de jeux où il y a un perroquet. L’enquête montre la présence d’arachide dans la cage (nourriture). Sous anti-histaminiques et corticoïdes oraux, l’état s’améliore. Cet enfant a donc fait une réaction par voie respiratoire suite à l’inhalation de particules d’arachide situées dans l’atmosphère.
Discussion |
À noter des symptômes d’abord respiratoires en lien avec le contact direct de l’arachide ; le risque des transports en commun ; la nécessité d’un traitement.
Conclusion |
Ces accidents sévères, survenus chez des adolescents très allergiques à l’arachide, ont fait proposer une ITO dans le but de les protéger de l’anaphylaxie sévère. Cependant, notre 3e observation montre que même sous ITO, la protection n’est pas parfaite.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 59 - N° 3
P. 245 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?