La découverte en stratigraphie de quatre représentations de Bouquetins (dont une déjà publiée), gravées sur des écailles rocheuses provenant du délitement des parois, élève au nombre de 15 spécimens la cohorte des Bouquetins de l'Abri du Colombier, dont au moins deux sont rigoureusement datés. Les datations absolues obtenues dans les sédiments, couplées à l'analyse technostylistique minutieuse des nouvelles figurations et à leur confrontation par une étude comparative, point par point, avec celles restées en place sur les murs, permettent une bonne approche chronologique de la décoration de l'Abri. Ces gravures « éclatées » viennent à l'appui de l'opinion de J. Combier disant que celles demeurées sur les parois n'étaient : « ...que l'état vestigiel d'une décoration plus étendue, si même elle ne se développait pas autour de la cavité. » (1984). Par ailleurs, la richesse et les caractéristiques du dépôt paléolithique en industries et en restes fauniques, outre le fait d'argumenter l'approche chronologique des manifestations artistiques, permettent d'appréhender que des activités humaines ont du se dérouler dans l'Abri.

The discovery of four representations of Ibex in stratigraphy, each carved into rock found in fragments from the rock wall, raises the number of specimens of Ibex carvings found in l'Abri du Colombier to fifteen, of which at least two have been precisely dated. Absolute dating data obtained from the fragments, coupled with a meticulous technical and stylistic analysis of these new carvings, by means of a step-by-step comparative study of those, which already exist on the rock walls, allows for a good chronological approach to the decoration found in l'Abri du Colombier. The theory behind these fragmented carvings comes under the scrutiny of J. Combier, who explains that the representations remaining on the rock wall are: “...but remnants of a more widespread decoration, even if they did develop in the area around the cave itself” (1984). Moreover, the wealth and characteristics of the palaeolithic deposits, faunal remnants and technical evidence, together with the argument of a chronological approach to such artistic manifestations allows for an understanding of the human activities, which took place in l'Abri du Colombier.