iRECIST pour (pas seulement) les nuls - 02/04/19
iRECIST (not only) for the dummies
Résumé |
Le traitement par les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (CTLA-4, PD-1/PDL-1) est couramment résumé sous l’appellation « immunothérapie », bien que d’autres méthodes aient également fait appel à une modulation du système immunitaire. Ce nouveau traitement a changé le paradigme de l’évaluation de la réponse thérapeutique. L’observation dans certains cas d’une réponse objective après une apparente progression morphologique de la maladie (« pseudo-progression ») rend caduque l’utilisation des critères RECIST 1.1, pour lesquels une progression significative des lésions est un signe formel d’échec thérapeutique. Depuis 2009 et les premiers essais du traitement du mélanome métastatique par Ipilimumab, plusieurs systèmes ont été proposés. Le premier a été irRC, basé sur la méthodologie OMS (mesures bi-dimensionnelles). irRECIST (2013) puis imRECIST (2018) se sont ensuite basés sur la méthodologie RECIST (mesures unidimensionnelles). Ces critères ont en commun de nécessiter une confirmation de progression, l’intégration des nouvelles lésions dans la masse des lésions cibles, et enfin la non-prise en compte des lésions non cibles pour déterminer la progression. Le principe de iRECIST est une articulation avec RECIST 1.1, intervenant lorsqu’une progression selon RECIST est observée chez un patient sous immunothérapie. Comme les autres systèmes, une première constatation de progression morphologique n’entraîne pas d’arrêt thérapeutique, avant d’être ultérieurement confirmée. Les critères d’évaluation de l’immunothérapie reposent sur une expérience limitée, et sont donc susceptibles d’évoluer dans un proche avenir. Même si ces systèmes sont principalement dédiés aux essais thérapeutiques, il faut retenir en routine la prudence d’interprétation chez des patients qui sont en progression apparente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Treatment with immune checkpoint inhibitors (CTLA-4, PD-1/PDL-1) is commonly referred to as “immunotherapy”, although other methods have also involved immune system modulation previously. This new treatment has changed the paradigm of the evaluation of response to treatment. The observation in some cases of an objective response after an apparent morphological progression of the disease (“pseudo-progression”) precludes the use of RECIST 1.1, for which a significant progression of the lesions is a formal sign of therapeutic failure. Since 2009 and the first trials of metastatic melanoma treatment with Ipilimumab, several evaluation systems have been proposed. The first was irRC, based on the WHO methodology (two-dimensional measurements). irRECIST (2013) and imRECIST (2018) were then based on the RECIST methodology (one-dimensional measurements). These criteria have in common to require a confirmation of progression, the integration of the new lesions in the tumor and finally the non-consideration of non-target lesions in calling disease progression. The iRECIST principle is an articulation with RECIST 1.1, intervening when a progression according to RECIST is observed in a patient on immunotherapy. Like the other systems, a first observation of morphological progression does not lead to a therapeutic break before being subsequently confirmed. Evaluation criteria for immunotherapy are based on limited experience and are therefore likely to evolve in the near future. Although these systems are mainly dedicated to trials, they can be useful for daily practice, and call special attention on the potential reversion of apparent disease progression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Évaluation de la réponse tumorale, Masse tumorale, Système immunitaire, Néoplasies, Progression tumorale
Keywords : Response evaluation criteria in solid tumors, Tumor burden, Immune system, Neoplastic processes, Disease progression
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Vol 2 - N° 2
P. 83-87 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.